Le songe d'une nuit d'été, c'est un ballet relativement méconnu du chorégraphe américain Georges Balanchine, repris à l'opéra Bastille en cette fin d'année.
Un ballet enlevé et coloré, qui mérite d'être vu au moins pour trois raisons.
Pour les costumes de Christian Lacroix
Depuis quelques années, le célèbre couturier se passionne pour le monde du spectacle vivant et signe les costumes mais aussi les décors de plusieurs ballets ou opéras, tout en s'initiant même tout récemment à la mise en scène.
Pour le Songe d'une nuit d'été, il a créé un univers fantasque et plein de couleurs. Ses costumes, qui vont du superbe au facétieux, sont un ravissement pour les yeux et devraient enchanter les petits comme les grands.
Crédit photo : Agathe Poupeney - Opéra National de Paris : Le songe d’une nuit d’été de Balanchine
Parce que c'est l'un des rares ballets narratifs de Balanchine
Balanchine, c'est le maître du néo-classique. Néo quoi, me direz-vous ? Le néo-classique, c'est un style de danse qui, tout en restant de la danse classique, adopte une certaine liberté dans le mouvement (on y trouve par exemple souvent des déhanchés) et s'affranchit en bonne partie des structures et positions académiques. Le plus souvent, ces ballets ne sont pas narratifs : ils ne racontent pas d'histoire. De la danse pour le seul plaisir des yeux, en quelque sorte.
Pourtant, pour le songe d'une nuit d'été, Balanchine s'ancre dans la tradition et choisit de raconter l'histoire, complexe il faut l'avouer, des jalousies de Titania et d'Obéron.
Avec ça, vous aurez de quoi briller en société !
Parce que c'est l'occasion de voir plein de jeunes talents sur scène
Les danseurs de l'Opéra de Paris sont répartis par grades : les jeunes danseurs commencent quadrilles, dans le corps de ballet, avant de devenir coryphées, puis sujets, grade auquel quelques rôles de solistes commencent à leur être confiés. Ils peuvent ensuite accéder au grade de premier danseur, ou première danseuse et, une fois cette étape franchie, peuvent éventuellement être nommés étoiles, la consécration suprême.
Si certains ballets sont centrés sur deux rôles principaux qui sont parfois la chasse gardée des étoiles (c'est cette année le cas de Giselle), le Songe d'une nuit d'été, au contraire, propose non moins d'une dizaine de rôles de solistes. Et cette année y sont distribués presque exclusivement des premiers danseurs et premières danseuses, ainsi que quelques sujets et même coryphées. L'occasion donc de voir danser en une soirée de nombreux jeunes talents de la compagnie, et de repérer ses favoris pour pouvoir ensuite les suivre tout au long de l'année !
Allison Poels Toutpourlesfemmes
