La France au Conseil Européen

Union Européenne : la France à la tête du Conseil pour six mois. Un mandat qui s'avère difficile

La France succède à la Slovénie à la présidence tournante de l'Union européenne depuis le 1er juillet. De nombreux défis attendent le président Nicolas Sarkozy durant ce mandat, et d'abord sur le plan institutionnel.




Cela commence mal. A peine la présidence française de l'Union européenne a-t-elle démarrée le 1er juillet, pour six mois, que le président conservateur polonais Lech Kaczynski a annoncé qu'il ne ratifierait pas le traité européen de Lisbonne, estimant qu'il est 'sans objet' après son rejet par les électeurs irlandais. Un nouveau coup pour Nicolas Sarkozy qui, le 30 juin dans le 19/20 sur France 3, souhaitait 'circonscrire le problème' du traité de Lisbonne 'aux Irlandais' en espérant que les autres pays continuent de le ratifier. Ainsi, le refus polonais s'ajoute au problème de la République tchèque, où la ratification du texte censé sortir l'UE de la crise institutionnelle provoquée par les 'non' néerlandais et français à la Constitution européenne de 2005, est loin d'être acquise. La République tchèque qui doit succéder à la France à la présidence de l'Union Européenne le 1er janvier 2009. Tout n'est pas perdu cependant si l'on considère que 19 des 27 membres de l'Union Européenne, représentant 70 % de la population de l'UE ont d'ores et déjà ratifié le traité de Lisbonne. Si l'avenir de l'Europe se jouait, non à l'unanimité, mais aux majorités qualifiées : 55 % des Etats membres et 65 % de la population, comme le prévoit le fameux traité de Lisbonne, ce dernier serait déjà adopté !


Accélérer le pas

Toujours est-il que pour aller de l'avant en matière d'Europe, sur le plan institutionnel, il va falloir accélérer le pas. Nicolas Sarkozy en est bien conscient. Accélérer le pas, durant son mandat, plus court qu'il n'y paraît si l'on tient compte de la période des vacances, mais aussi au-delà. 'On n'a pas trop de temps' pour trouver une solution avant 'la limite' des élections européennes de juin 2009, a-t-il dit sur France 3. Aussi, après avoir reçu à Paris pour sa première journée de président de l'UE, les membres de la Commission européenne, emmenés par le président José Manuel Barroso, Nicolas Sarkozy, se déplacera le 10 juillet à Strasbourg pour exposer ses vues devant le Parlement européen et se rendra le lendemain à Dublin.

En attendant, Paris a fixé quatre priorités à sa présidence : 'paquet' de mesures en matière de climat et d'énergie, pacte européen pour l'immigration, relance de l'Europe de la défense et agriculture.

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Par Nicole Salez

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