Convaincue que la France dispose d’un vivier de talents féminins insoupçonné, l’équipe de TEDxChampsElyseesWomen est actuellement à l’oeuvre pour découvrir 9 femmes aux parcours, aux actions ou aux idées hors du commun qui auront 18 minutes pour partager leur vision différente et inspirante pour améliorer de notre société sur scène, le 31 mai 2015 au Théâtre du Gymnase, à l’occasion de la deuxième édition de TEDxChampsElyseesWomen dont la thématique est “Momentum”. TEDxChampsElyseesWomen, crée en 2013, est l’un des 200 TEDxWomen dans le monde.
Partout dans le monde les femmes représentent le changement, que ce soit une jeune fille africaine qui contribue à développer l’ économie de son village avec un micro-crédit, ou une femme éduquée qui utilise ses compétences pour contribuer à la transformation du fonctionnement de multinationales. Les femmes créent, offrent et transforment notre avenir. Elles réussissent dans des secteurs tels que la technologie, la création, la recherche, la culture, les arts et le business international. Au travers de leurs décisions, de leurs ambitions et de leurs visions, elles contribuent aussi progressivement à changer le monde.
Trop souvent freinées par des barrières liées à leur environnement, elles ont pourtant la force et le potentiel d’actionner de grands changements dans leurs vies et celles de leur entourage. L’intention de cette étude est d’inciter les femmes à oser en exprimant leur capacité à incarner le changement.
Une prise de conscience globale des freins existants liés au développement personnel et professionnel des femmes
Si les Français se considèrent globalement épanouis tant sur le plan personnel (note de 6,57 sur 10 en moyenne) que professionnel (note de 5,74 sur 10 en moyenne), les femmes jugent cet épanouissement plus faiblement que les hommes.
3 principaux facteurs influencent selon eux positivement le développement des individus :
- L’environnement familial : 67% (et plus fortement chez les femmes : 70 contre 65% chez les hommes)
- L’environnement social : 61%
- Les activités culturelles : 42%
3 principaux facteurs influencent par ailleurs selon eux négativement le développement des individus :
- L’éducation religieuse : 32% (et plus fortement chez les hommes : 39 contre 26%)
- Les croyances, la spiritualité : 31% (également plus fortement chez les hommes : 38 contre 25%)
- Les mœurs et les normes sociales : 29%
A noter toutefois que les mœurs et les normes sociales représentent pour la femme le 1er facteur d’influence négative (dans 30% des cas), révélant ainsi un impact des stéréotypes de genre sur leur développement.
L’environnement familial représente par ailleurs un facteur d’influence prédominant chez la femme. Bien qu’il soit cité comme 1er critère d’épanouissement, les femmes le mentionnent également comme levier d’influence négative dans 13% des cas (contre seulement 7% chez les hommes).
Ces chiffres révèlent ainsi une certaine contrainte pour la femme de se détacher du rôle et des responsabilités que peut lui attribuer la société.
Par ailleurs, il est important de souligner la difficulté pour les femmes d’identifier les freins actuels à leur propre développement : lorsqu’il s’agit d’évaluer leur situation, elles sont très nombreuses (43%) à déclarer ne pas être en mesure de les identifier.
Une certaine acceptation par les femmes des stéréotypes de genre
Les hommes et les femmes s’accordent sur le fait qu’il est plus difficile de s’épanouir lorsqu’on est une femme (50% d’accord), que le monde de l’entreprise cultive les inégalités (69%), que le fait que les postes à responsabilité soient majoritairement occupés par des hommes freine les femmes dans leurs ambitions professionnelles (61%), que les femmes ont un salaire inférieur à poste égal (72%), et que les méthodes de management actuelles favorisent les hommes dans leur progression professionnelle (62%).
Si ces scores restent toujours plus élevés chez les femmes, ils révèlent une véritable prise de conscience de la part des hommes quant à ces inégalités.
Enfin, les Français ont conscience des inégalités, mais ne blâment pas pour autant le monde de l’entreprise, 49% ne considérant pas cet univers comme non adapté aux caractéristiques psychosociologiques propres aux femmes.
Par ailleurs, malgré le fait de se sentir plus indépendantes et plus en contrôle (61% déclarent être capables de subvenir seules à leurs besoins et à ceux de leur famille), elles manifestent une peur d’échouer supérieure à celle des hommes : - 43% d’entres elles se sont ainsi déjà restreintes dans leurs choix personnels et/ou professionnels craignant un échec (contre 32% chez les hommes) - 38% d’entres elles se sont déjà restreintes dans leurs choix personnels et/ou professionnels anticipant un échec du fait de leurs caractéristiques personnelles (âge, genre, orientation sexuelle,…) contre 28% chez les hommes.
Enfin, le déséquilibre vie personnelle / professionnelle et le manque de temps pour s’occuper de sa famille représentent également les principales craintes en cas de plus grandes responsabilités confiées sur le plan professionnel (30% dans les deux cas), avec une plus grande importance accordée à la dimension familiale une fois de plus du côté des femmes.
Une volonté d’agir et d’incarner le levier premier de leur développement
Lorsqu’il s’agit d’identifier les leviers pour favoriser leur développement, les femmes considèrent fortement leur responsabilité et le rôle qu’elles ont aujourd’hui à jouer. 66% d’entre elles déclarent en effet être les premières à devoir initier le changement devant les entreprises, l’Etat et les institutions publiques, pour s’épanouir davantage dans leur vie personnelle et professionnelle.
L’enquête révèle par ailleurs leur volonté de démocratiser la parole des femmes en médiatisant davantage celles qui réussissent (en moyenne 7,51 sur 10 contre 6,95 pour les hommes).Une évolution vers plus de valorisation de la réalisation de la femme pour participer ainsi plus fortement à son émancipation à part entière.
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