Téléthon 2010: Sophie Davant - Nagui

Les 3 et 4 décembre 2010, à partir de 19h, Sophie Davant et Nagui accompagneront les 30 heures de direct du Téléthon 2010 sur France Télévisions aux côtés d'Anne Roumanoff, marraine de cette 24ème édition. Interview.

- Vous présentez le Téléthon depuis plusieurs années.
A quelles évolutions avez-vous assisté ? Pourquoi faut-il continuer ?

Sophie Davant : Le Téléthon est un incroyable accélérateur de recherche. Grâce à
l'argent donné par les Français, la carte du génome humain a pu être établie, et de
nouvelles thérapies - génique, cellulaire - ont été mises au point. Ce coup de projecteur
annuel a aussi suscité un changement de regard sur le handicap : les personnes
handicapées sont désormais considérées comme des citoyens à part entière. Enfin,
le Téléthon a permis à des parents isolés, pour lesquels la médecine et la science
ne faisaient rien, de se regrouper et de se battre ensemble. C'est un combat d'une
humanité formidable. Le Téléthon est beaucoup plus qu'une émission de télévision ,
c'est un événement national qui crée du lien social.

Nagui : Il y a des évolutions heureuses et d'autres, moins. Et c'est pour ces deux
raisons qu'il faut continuer à se battre. Savoir que la recherche progresse, aboutit,
constater l'émergence de thérapies capables de soigner aussi d'autres maladies que
celles dites rares, sont des motivations supplémentaires pour poursuivre le combat.
De la même façon, les nouvelles douloureuses, comme la disparition de malades
rencontrés lors des précédentes éditions, sont de véritables coups de fouet pour ne
rien lâcher des combats auxquels on croit.

- Quelle place tiendra Anne Roumanoff à vos côtés ?

S. D. : Anne a toutes les compétences pour assumer son rôle de marraine. C'est une
femme intelligente, une maman et en même temps quelqu'un d'extrêmement populaire.
Je pense aussi qu'Anne est assez pudique, timide, malgré son rôle d'humoriste. A
Nagui et à moi de la mettre en valeur et de faire en sorte qu'elle se sente bien pour
réagir et donner le meilleur d'elle-même. J'espère qu'il y aura aussi de l'humour car ce
Téléthon est une fête pour les malades.

N. : Exactement au milieu ! Le parrain ou la marraine est toujours entre Sophie et moi.
Plus sérieusement, la part d'improvisation de l'émission réside sans doute dans sa
participation. Certains se sentent à l'aise dans l'interpellation des téléspectateurs
tandis que d'autres préfèrent le registre de la compassion et de l'écoute. Anne est très
engagée dans le Téléthon, elle a participé au Généthon et est partie à la rencontre des
malades et leurs familles, ainsi que des chercheurs.
Quel est votre souvenir le plus fort des précédents Téléthon ?

S. D. : Je me souviens d'un Téléthon dont le parrain était Patrick Sébastien. La marche
des maladies rares, s'était achevée durant l'émission. Les parents tenaient des
pancartes portant le nom de la maladie de leur enfant , le moment où ils sont arrivés
tous ensemble sur le plateau était incroyablement émouvant.

N. : Je me sens souvent au bord de la rupture parce qu'on ne peut pas éviter d'être
envahi par un sentiment d'injustice. Mais je ne peux pas évoquer un moment en
particulier. Pour moi, le Téléthon est LE moment fort de l'année. Celui où je sais qu'il
faut relativiser, et surtout ne pas faiblir puisqu'on compte sur notre force d'animateurs,
notre bonne humeur et notre empathie.

(Source : dossier Téléthon 2010)

Par Nicole Salez