Mari-Jose Franco, « Bailando para mi »

Mari-Jose Franco, la danseuse de Cadix, est invitée, pour la deuxième fois, au festival de Nîmes. Elle dansera au Grand théâtre, le jeudi 14 janvier.

Mari-Jose Franco est belle, élégante et habitée par sa danse. Il est rare de rencontrer une danseuse avec une telle obsession de l'harmonie, harmonie des sons, harmonie des couleurs, harmonie des gestes. Toute sa danse repose sur la finesse. Ses bras dessinent des arabesques avec grâce, sans aucune brutalité. Son taconeo (frappement des pieds sur le sol) est lui aussi tout en subtilité, sans effort visible. Mais cette douceur n'est qu'apparente, car la danseuse originaire de Cadix ne masque pas l'énergie qui l'anime, et il émane d'elle une sensualité rayonnante.

Mari-Jose Franco, âgée de 3 ans, danse depuis l'âge de 5 ans. Elle a étudié avec les maîtres du flamenco moderne, Matilde Coral, Carmen Cortes, Canales, El Güito, entre autres. Mario Maya, pour finir, l'intègrera dans sa compagnie. Elle sort des sentiers battus du flamenco. Pareja (partenaire) du grand danseur El Pipa, elle danse aussi en solo, ce qu'elle préfère. Elle ne rechigne pas à aller voir ailleurs vers d'autres cultures. Elle fouille en particulier du côté de la musique arabo-andalouse où il lui arrive de faire des incursions. Ses recherches sont aussi intellectuelles puisqu'elle est membre de la chaire de flamencologie de Cadix.

Mari-Jose Franco

Mari-Jose Franco

Elle revient au festival avec un spectacle simple et épuré, « Bailando para mi » (Dansant pour moi). Fidèle dans ses choix, Juan Moneo est son guitariste depuis ses débuts ou presque. Pedro Pimentel est sa deuxième guitare. Au chant, Luis Moneo, Juan Jose Amador hijo et Carmen Grilo. Rien n'est laissé au hasard.

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Par Marie Ningres