Antonio Moya, le Nîmois andalou, sera le maître d'œ,uvre des deux dernières nuits de ce 20e festival.
Antonio Moya est un artiste singulier, un artiste de « ida y vuelta » (aller et retour). Issu de l'immigration andalouse à Nîmes, il s'initie au flamenco avec les musiciens de la Placette, centre névralgique du quartier gitan de la ville. Très jeune, sa décision est prise, il sera guitariste de flamenco. Sa guitare dans une main, son baluchon dans l'autre, en route pour l'Andalousie, ses couleurs, ses sonorités, sa vie.
Son chemin croise celui d'un géant de la guitare, chef d'un clan célèbre, celui des Pinini, qui s'étend de Lebrija à Utrera. Il s'agit de Pedro Bacan, disparu tragiquement dans un accident de voiture, en 1997, à l'âge de 46 ans. Pedro Bacan lui trouve du talent et le prend sous son aile et Antonio Moya intègre le clan. Il épouse Mari Peña et, après la disparition de Pedro, il reprend le flambeau. Il a à cœ,ur de faire découvrir de nouvelles voix, de nouveaux talents. Il fait connaître Tomas de Perrate, que l'on a pu voir et entendre dans « Rouge Carmen », sa femme Mari Peña, et un nouveau venu sur la scène flamenca, Rubio de Pruna, âgé de 24 ans. Et il est l'accompagnateur régulier de Ines Bacan, sœ,ur de Pedro.
Détenteur d'une grande culture flamenca, attentif à toutes les nuances des différents « palos » (chants flamencos), c'est un guitariste hors pair qui accompagne avec une grande sensibilité, délicatesse et humilité. Le chanteur, à son côté, peut donner toute la mesure de son talent.
Il est à écouter et à voir le 22 janvier avec Ines Bacan, puis avec les chanteurs Rubio de Pruna, Tomás de Perrate, et Manuel Tañé et le 23 janvier pour « Cinco voces », cinq voix gitanes au féminin. C'est au théâtre de l'Odéon, pour une « Fin de fiesta » d'anthologie.
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