La côte de bœuf n’a plus qu’à rester clouée au pilori et le baba aux fruits confits à dégonfler tristement dans son moule dentelé ! « Adieu veau, vache, cochon, couvée » pour bien d’autres raisons que celles de la pauvre Perette et son pot au lait ! Coup de gueule envers toutes ces nouvelles tendances alimentaires qui font les choux gras des marketeurs et des industriels.
No gluten, pas question !
Stop aux diktats alimentaires
A Paris et dans toutes les grandes villes, il devient impossible d’envisager d’emmener des amis au restaurant et pire encore de les recevoir chez soi.
A l’automne, plus de rôtis ni de viandes de retour de chasse car le bout de table s’exclame : « manger Bambi : quelle horreur ! ».
En hiver, rangez vos cochonnailles habituellement de saison car elles aident à affronter les frimas : « t’as pas vu le reportage à la télé sur les élevages industriels de porcs ? Depuis ça, je n’avale plus un saucisson ! ».
Aux beaux jours, on entend des plaintes, des gémissements larmoyants sur l’agneau ou le petit veau qu’on aurait vu grandir ou mieux allaiter soi-même au biberon !
Stop, y en a marre de tous ces snobismes alimentaires ! Et ras le bol, on n’a pas tous envie de replonger dans les années 1970 où le phénomène hippie avait touché bon nombre de people assurant haut et fort qu’ils vivaient mieux en consommant veggie.
Certes l’abattage des animaux n’est pas toujours très clean ; mais il y a deux poids deux mesures entre s’offusquer d’une vache égorgée et ne pas s’alarmer d’enfants esclaves et exploités en chair à canon par d’autres hommes !
Les risques du no gluten
A ne grignoter que graines et légumineuses ; l’humain en perd sa dentition autrefois carnassière m’a assuré un dentiste !
Pour les no gluten, ce sont les propos d’un vétérinaire ‘anti lobby des fabricants de croquettes’ qui me reviennent en tête. Ses propos valent leur pesant d’or, car ils témoignent de la réalité dans toute sa simplicité. Autrefois j’avais un chien à qui on donnait tous les restes, des os aux légumes en passant par les patates. L’éleveur à qui j’ai acheté mon dernier chiot m’a dit ne devoir le nourrir qu’avec les croquettes de la marque X qui le fournissait sûrement gratis. 2 mois offerts à l’éleveur contre 15 ans ultérieurs payés par l’acquéreur ; le jeu en vaux la chandelle ! J’ai bêtement donné uniquement des croquettes à mon chien et aujourd’hui quand il mange un os il rend toutes ses tripes. C’est pareil chez nous autres deux pattes, poursuit-il. A force de supprimer tout gluten des plats, on affaiblit son organisme qui devient ainsi intolérant. Ces gens là se rendent eux même intolérants !
Interloquée, je me suis penchée sur la maladie coeliaque qui ne touche qu’entre 1 et 5 % de la population : donc très peu de personnes sont réellement intolérantes au gluten et les gluten free relèvent de comportements facétieux, de lubies. Alors le mot de la fin revient au professeur Cellier, gastro-entérologue à l’hôpital Pompidou de Paris :
«Je n'ai aucune explication rationnelle à donner, je ne comprends pas cette mode des régimes d'exclusion. Le gluten n'a aucune valeur nutritive : en consommer ou non n'apporte rien de plus, rien de moins. Le «zéro gluten» est indispensable pour les malades mais pour le reste, je pense que c'est surtout un argument marketing ».
En conclusion: gluten ou no gluten ?
A bon entendeur salut : comme il y a plusieurs siècles, revenez à une consommation modérée de viandes en privilégiant féculents et légumes ; préférez les fruits aux pâtisseries pour finir sur une note sucrée. Et vous n’aurez plus à vous astreindre à des régimes veggie, vegan, sans gluten, sans lactose, sans sel, sans graisse animale dont les plats peuvent souvent être tristes et fades.... à se laisser mourir de faim.
A ceux qui ont ôté viandes, poissons, œufs, beurre, crème fraiche et sel ; je dis ‘bonjour la sinistrose’ et vais à leur santé me taper des œufs mayonnaise, un bourguignon et un Paris-Brest.
Stop aux idées reçues sur l'alimentation !
Marie Laure de Vienne
Ajouter un commentaire