Le croc top est une pièce indispensable du dressing d’une jeune femme depuis son apparition dans les années 90. C’est un petit haut dont les manches sont courtes ou longues, mais sa particularité, c’est qu’il laisse tout le ventre visible et le nombril. Résultat, il est souvent jugé inapproprié par les directeurs de collèges et de lycées qui refusent l’entrée aux jeunes femmes qui le portent. Entre féminisme et revendications adolescentes, le croc top devient petit à petit un emblème.
Peut-on exiger une tenue plus couvrante sur les jeunes filles ?
La question que pose aujourd’hui le croc top, c’est de savoir s’il est normal que des directeurs d’écoles posent des exigences de tenues. La zone du ventre est sexualisée par nos sociétés, mais les adolescents ne devraient-ils pas évoluer à l’abri de ces considérations pénibles qu’ils découvriront bien assez tôt ?
D’un autre côté, les adolescents savent bien qu’ils ne pourront pas aller travailler ou participer à un entretien d’embauche en croc top. Toutes les femmes intègrent sans se plaindre qu’elles doivent porter des hauts chics pour aller au travail . Alors, pourquoi le lycée n’imposerait-il pas aussi des tenues plus professionnelles, comme un avant-goût de ce qui attend les enfants ?
Le croc-top serait-il le signe d’autre chose ?
Le croc-top a beau déranger, la jeune génération le plébiscite énormément. C’est donc bien la preuve que cette pièce du vestiaire féminin dit quelque chose des jeunes générations et qu’elle leur permet de s’exprimer. Selon certains, elle permet justement aux adolescents de jouer avec les codes de la sexualité qu’ils découvrent et qu’ils explorent à leur rythme.
Les interférences des adultes dans ce procédé d’apprentissage ne seraient donc pas toujours judicieuses. D’autant plus que le croc top masculin a existé dans les années 80 et 90. Il recommence même à être plébiscité par les hommes et les jeunes garçons. Le tout dans la promulgation d’une mode plus neutre envers les genres et plus positive sur l’image corporelle.
Les jeunes filles comptent bien se battre pour leur croc top
Quoi qu’il en soit, les jeunes collégiennes et lycéennes françaises refusent d’abandonner leur croc top. Si leur mouvement est peu soutenu par les associations féministes importantes qui ne savent pas toujours bien se positionner par rapport à cela, il existe tout de même.
Lundi 14 septembre , des lycéennes de toute la France avaient choisi de se rendre dans leur établissement en croc top. Leur rébellion s’est organisée sur Tik Tok, l’application préférée de leur génération. Finalement, peu d’exclusions temporaires ont été ordonnées et aucune révolution n’est en vue. Néanmoins, les générations se suivent et se ressemblent alors que les obsessions autour du corps se transmettent.
La rédaction
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