Pour un amoureux du flamenco, deux festivals se complètent admirablement, la Biennale des Musiques Ibériques qui fait la part belle aux compagnies de danse et le onzième festival de Toulouse tourné vers le chant et la connaissance du flamenco.
« Est-ce l'Espagne en toi qui pousse un peu sa corne ». A la lecture des programmes flamencos des quinze jours à venir dans la région toulousaine, on entend une petite voix chantonner ce vers de Claude Nougaro. Toulouse ouvre le bal avec la onzième édition de son festival. La proximité de l'Espagne, la forte population hispanique qui s'est intégrée dans la Ville Rose depuis la guerre civile sont certainement autant de facteurs qui expliquent cette folie flamenca qui saisit les bords de Garonne.
Jose Anillo, chanteur de Cadix a l'honneur d'ouvrir le festival. On a pu l'entendre accompagner la famille Galvan ou Rocío Molina. L'écouter en récital est un privilège beaucoup plus rare. Il appartient à ce cercle de chanteurs gaditans, dépositaires d'un héritage très particulier d'une ville entre terre et mer, où le chant est intimement lié à tous les événements de la vie. Pour ne pas nommer le plus célèbre d'entre eux, Chano Lobato, qui est une référence constante pour Jose Anillo. Il est accompagné par Paco Iglesias, membre d'une fratrie de guitaristes plus talentueux les uns que les autres. Ce sera mardi 13 mars à l'Institut Cervantes.
Le jeudi 16 et le vendredi 17, la chanteuse de Malaga Rocío Bazán sera à l'espace Croix Baragnon pour le second concert du festival. Lauréate du concours de La Union en 1999, du concours des « Jeunes interprètes » à la Biennale de Séville, en 2002, Rocío est une chanteuse de caractère, à la forte personnalité. Sa voix chaleureuse et passionnée sait séduire le public dès le premier cante et la première letra. Elle est accompagnée par Juan-Ramon Caro, guitariste originaire de Barcelone et créateur de grand talent, qui accompagne le cante avec brio.
Dans le cadre du festival, films, conférences, dédicaces et une soirée de clôture, samedi 17 mars, dans l'académie de La Morita.
Le photographe Jean-Louis Duzert présentera « Balada Flamenca », instants volés loin des sentiers battus et de l'académisme, un film, « FLAMENCO DE RAIZ », sera projeté en présence de son réalisateur, Vicente Pérez Herrero, et Antonio Hernandez (guitarra) et Diego Deleria (cante) donneront « Mano a mano » un récital.
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