L'exposition Lisette Model (1901-1983), au musée du Jeu de Paume, présente les travaux les plus représentatifs des séries Paris, La Promenade des
Anglais à Nice, Runnings legs, Reflections, Lower East Side, Coney Island, Sammy's Bar, de cette photographe américaine. Lisette Model occupe une place à part dans le courant de la Street Photography qui se développa à New York pendant les années quarante. A ne pas manquer.
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Ses sujets, Lisette Model les photographiait sans les connaître ni même les aborder auparavant et, pas même après dans la plupart des cas. Des inconnus, des nantis sur La Promenade des
Anglais à Nice, les plus démunis dans les rues du Lower East Side, à New-York, en passant par les images réalisées au Sammy's Bar à New-York, à Coney Island ou à Paris. De toutes façons, 'des gens qui ont vécu, pas trop jeunes'. ' C'est la surface qui m'intéresse. Parce que la surface c'est l'intérieur', disait-elle. Lisette Model concevait l'appareil photographique comme un instrument de détection, permettant de voir ce que l'habitude tend à occulter, mais aussi de traquer les aspects d'une réalité en perpétuel changement. 'La photo c'est l'art de l'instant. C'est l'instant qui fait l'image.' Concentrée sur le tempo frénétique de la ville, qui l'attirait particulièrement, elle photographie de manière instinctive, audacieuse et directe, et produit des images sans concession mais chargées d'humanité qui lui confèrent une place à part dans le courant de la Street Photography qui se développe à New York pendant les années quarante. 'Photographier avec vos tripes', avait-elle coutume de dire à ses élèves —, parmi lesquels figure Diane Arbus.
L'exposition présente, à travers une sélection de 120 tirages vintage, les travaux les plus représentatifs de Lisette Model, depuis ses premières photographies réalisées à Paris (1933) et sur la Promenade des Anglais à Nice (1934), jusqu'aux images plus tardives réalisées aux États-Unis entre 1939 et 1956, à New York (Lower East Side, Coney Island, les bars populaires, les passants), ou à l'Opéra de San Francisco, dont certaines ont figuré dans la revue Harper's Bazaar pour laquelle elle a travaillé une dizaine d'années.
- Commissaire : Cristina Zelich
L'exposition
Extrait de la préface du catalogue écrite par Extraits de Lisette Model, catalogue publié - 1901. - Lisette Model, catalogue de l'exposition, éditions
Marta Gili, directrice du Jeu de Paume.
La présente exposition, coproduite par la
Fundación Mapfre à Madrid et le Jeu de
Paume à Paris, regroupe les oeuvres les plus
représentatives de Lisette Model (1901-1983),
de ses premiers clichés effectués à Paris vers
1933 aux travaux plus tardifs réalisés aux
Etats-Unis de 1939 à 1956.
À côté d'images très célèbres, celles de la
promenade des Anglais ou de Coney Island
et du Lower East Side à New York, ont été
choisies des images plus confidentielles
comme les portraits de la série Pedestrians
ou les photographies prises à la sortie de
l'Opéra de San Francisco.
Concentrée sur le tempo frénétique de la
ville qui l'attirait particulièrement, tant elle
était fascinée par les passants et la clientèle
des night-clubs, elle concevait l'appareil
photographique comme un outil permettant de
voir ce que l'habitude tend à occulter.
« L'appareil photo est un instrument de
détection , il ne se contente pas de montrer
ce que nous connaissons déjà, mais explore
également de nouvelles facettes d'un monde
en constante mutation ».
Les séries Runnings legs (1940-1941)
et Reflections (1939-1945) se distinguent
particulièrement dans la production de Lisette
Model et son affirmation d'une vision inédite
de l'espace urbain.
Lisette Model est une figure majeure de
l'histoire de la photographie, aussi bien pour
son style très personnel et sa participation
à l'émergence de la «Street Photography»,
que pour ses activités dans le champ de
l'enseignement.
Cette exposition s'inscrit dans la continuité
de la programmation du Jeu de Paume :
L'art de Lee Miller , Robert Frank, un regard
étranger , Friedlander , Richard Avedon,
photographies 1946-2004, ainsi que Paris,
capitale photographique 1920-1940 , Poétiques
de la ville et Christer Strömholm , André Kertész,
Berenice Abott , Claude Cahun et Diane Arbus
(à venir) , Willy Ronis à la Monnaie de Paris
ce printemps et simultanément à l'exposition.
Présentation de Lisette Model
à l'occasion de l'exposition, Jeu de Paume,
Fundacion Mapfre, 2010, préfaces de Marta
Gili et Alberto Manzano Martos, textes de
Cristina Zelich et Ann Thomas, et Petit Journal
n°63, Jeu de Paume, 2010).
Élise Amélie Félicie (dite Lisette) Stern est
née dans une famille aisée à Vienne, en
1901. Son père, devant l'antisémitisme qui
gagne l'Autriche, change son patronyme
pour celui de Seybert dès 1903. Sa mère est
française et, à la mort de son mari, en 1924,
retourne en France pour habiter à Nice,
tandis que Lisette s'installe à Paris. Lisette
Model reçoit une formation musicale entre
autres auprès d'Arnold Schönberg. Elle prend
alors des leçons de chant avec la soprano
Marya Freund.
On ne sait pas précisément
pourquoi la jeune fille abandonne le chant
—, dans plusieurs entretiens, elle évoque des
problèmes avec sa voix —, pour se consacrer à
la photographie.
Lors d'un entretien, à la question du choix de
la photographie, Lisette Model répond en ces
termes :
« J'ai rencontré un compositeur très célèbre
qui m'a dit en 1937 :
« Que faites-vous actuellement ? ».
Je lui ai répondu : « j'ai commencé à faire de
la peinture ».
Et il m'a dit : « vous êtes folle ? La guerre
est imminente et d'autres catastrophes
s'annoncent. La fortune que vous avez en Italie
et en Autriche finira par se tarir et vous n'avez
aucun métier ? ».
Cela m'a secoué, et je me suis dit que
j'étais capable de faire de la photographie,
et comme ma soeur était une très bonne
photographe amateur et qu'elle travaillait
dans un laboratoire, j'ai décidé que c'était ce
que je voulais faire, apprendre à développer
et tirer des épreuves pour gagner ma vie ».
(Lisette Model par elle-même, film réalisé par
les services éducatifs et de l'audiovisuel du
Musée des Beaux-arts du Canada).
Bien que les propos de Lisette Model ne
recoupent pas totalement la réalité —, Lisette
Model réalise la série La Promenade des
Anglais, Nice en 1934, soit trois ans avant la
date qu'elle évoque dans ce souvenir —, la
perception qu‘elle nous livre ici du début de
sa carrière est des plus intéressantes.
Dans cette anecdote, Model définit en effet la
photographie comme un métier qui lui permet
de vivre et non comme un art à part entière,
a contrario de la peinture à laquelle elle
s'essaie. De plus, elle ne se définit pas comme
photographe mais souhaite plutôt «apprendre
à développer et tirer des épreuves », comme
si la spécificité de la photographie était son
aspect technique et non artistique. Cette
vision de la photographie nous renvoie au
statut du photographe au XXe siècle. En effet,
la photographie acquiert en Europe une
reconnaissance tardive dans les années 1980
au sein des institutions.
Ses premiers clichés sont pris entre 1933
et 1938 à Paris et sur la Côte d'Azur. En
dépit de son maigre bagage technique,
elle y manifeste déjà sa marque singulière,
faisant preuve dès le départ d'un regard très
personnel, extrêmement direct et à la fois
respectueux des sujets photographiés. Dès le
début, elle pointe son objectif sur les pôles
opposés de la société : les nantis d'un côté,
les plus démunis de l'autre et sa fameuse
série La Promenade des Anglais, Nice, réalisée
en 1934, est un portrait sans concession de
la bourgeoisie opulente et oisive de la Côte
d'Azur.
Si Model se positionne ainsi et qu'elle peine à se définir comme photographe avant 1937,
c'est sans doute pour mettre sous silence la
parution de ces clichés de la Promenade des
Anglais, Nice dans le magazine communiste
Regards en 1935.
Pourquoi la photographe souhaite-t-elle
cacher cette parution et décide-t-elle de
révisiter quelque peu son parcours ? La
commissaire de l'exposition, Cristina Zelich,
nous donne un élément de réponse : « De
son vivant Model allait contrôler de très
près l'interprétation et la diffusion de ses
photographies. Elle était également très
attentive à l'image publique qu'elle souhaitait
montrer d'elle ». Cette réponse est confortée
par celle de Berenice Abbott : « Lisette Model
est, en grande mesure, sa propre création.
En quatre-vingts ans de vie, elle a changé
la manière de raconter son histoire jusqu'à
tout faire coller, construisant son propre récit,
indissociable de son oeuvre ». (« Berenice Abbott about Lisette Model »,
Camera (56), nº 12, Lucerne, décembre 1977,
p. 15). Ainsi, pour Cristina Zelich, « [il n'est] pas
concevable d'analyser l'oeuvre de Model
sans parler de sa vie. Les événements et les
circonstances qui émaillent son parcours
personnel sont à ce point liés à son travail
photographique que, sous le maccarthysme
qui instaure durant les années 1950 un climat
d'intimidation et de persécution politique,
elle est soupçonnée d'appartenir au parti
communiste et de collaborer avec des
organisations proches de ce dernier. Elle est
alors interrogée le 8 février 1954 par des
agents du FBI —, événement qui a une influence
décisive sur son art.
Ce sentiment d'insécurité, allié à la certitude
de la précarité de l'existence —, l'un de
ses thèmes de réflexion récurrents —, la
conduisent à abandonner les sujets sociaux
qui la passionnent tant : la rue, les bars et
les clubs de New York avec leur galerie de
personnages ».
Lisette Model est initiée à la photographie
par Rogi-André —, la première épouse d'André
Kertész, avec laquelle elle se lie d'amitié à
Paris et de qui elle reçoit l'unique leçon de
photographie qu'elle ait jamais admise : « Ne
prends jamais ce qui ne te passionne pas » —,,
puis en 1937 auprès de Florence Henri.
Lisette fait appel à sa soeur Olga et à
quelques-unes des amies avec lesquelles elle
s'est liée à Paris —, Rogi-André et Florence
Henri, une photographe américaine installée
dans la capitale française et qui, en dehors
de son travail professionnel, donne des cours
dans son studio. « Ainsi, elle s'initia à une
discipline qui séduisait bien des femmes.
La photographie leur offrait un moyen
de subsistance associé à une expression
artistique et, éventuellement, la possibilité
d'accéder à la notoriété, les plaçant ainsi sur
un pied d'égalité avec les hommes ».
(Sam Stourdzé, «L'homme face à son image»,
in Lisette Model, Éditions Léo Scheer, Paris
2002, p.10)
C'est à la même époque qu'elle rencontre le
peintre d'origine russe Evsa Model, qu'elle
épouse trois ans plus tard, en 1937. Le climat
de persécution antisémite et les troubles
sociaux consécutifs à l'instabilité économique
font de l'Europe un endroit dangereux pour
quiconque, et plus particulièrement pour
les Juifs. Evsa et Lisette décident alors de
s'installer aux Etats-Unis en 1938.
Elle photographie alors le Lower East Side,
quartier des émigrés européens et dans lequel
elle y reconnaît les rues et les atmosphères de
Paris. Elle reprend ainsi dans un premier temps
le cours de ses inspirations, en photographiant
des personnages anonymes rencontrés au
hasard de ses déambulations en ville. Puis,
nourris par les apports de la modernité, Lisette
Model délaisse les portraits aux connotations
sociales pour photographier la ville, grâce
aux cadrages serrés et à la contre-plongée en
1940. Les photographies exprimant le mieux
cette distanciation avec le portrait et la forte
impression qu'allait faire New York sur Lisette
Model sont sans doute les séries Reflections
(1939-1945) et Running Legs (1940-1941).
Dans Reflections, Model pointe son objectif sur
les devantures de magasins, sur les vitrines
dans lesquelles se reflètent les allées et venues
des piétons et l'architecture des gratte-ciel.
Sans autre intervention que le cadrage, Model
superpose dans une même image plusieurs
réalités physiquement éloignées les unes des
autres, à la façon d'un collage :
les objets exposés en vitrine se mêlent aux
reflets des passants et des immeubles du
trottoir d'en face, le tout sur un même plan, de
façon à rendre la confusion sonore, l'activité
commerciale, et, en même temps, l'aspect
grandiose et chaotique de la ville.
Dans Running Legs, Model adopte un point
de vue proche du sol, son objectif est placé
au niveau des pieds des passants qui, aux
heures de pointe, parcourent précipitamment
les rues pour rejoindre leur lieu de travail,
prendre le métro ou faire leurs courses. De
sombres silhouettes, des jambes de femmes et
d'hommes traversant la rue, marchant sur le
trottoir ou montant des escaliers, des jambes
anonymes, sans corps, recréent parfaitement
l'ambiance frénétique de la ville moderne. On
trouvait déjà des cadrages de ce type dans
le film documentaire The City (1939), réalisé
et tourné par Ralph Steiner et Willard Van
Dyke, comme un moyen de traduire le rythme
inhumain imposé par la métropole.
Autre série d'images associées à cette marée
humaine se déplaçant sur les trottoirs de New
York, Pedestrians (vers 1945) regroupe des
portraits de piétons extraits de la foule. Lisette
Model se servait d'un appareil Rolleiflex qu'elle
pouvait tenir à hauteur de taille, l'objectif
levé vers les piétons qu'elle croisait. Un grand
nombre de ses portraits sont ainsi pris du
bas vers le haut, dans un mouvement de
contreplongée caractéristique de ses prises de
vue.
En 1940, devant la diminution vertigineuse
des fonds qu'elle réussit à rapporter d'Italie
en vendant quelques propriétés de son
père avant d'émigrer, Model se met en
quête d'obtenir un travail et répond à une
annonce du magazine PM, qui recherche du
personnel pour son laboratoire photo. Model
lui soumet des images prises en France, Ralph
Steiner lui propose de les publier dans son
hebdomadaire. Percevant la singularité du
regard de la photographe, il l'encourage à
lui soumettre de nouvelles images et la met
également en contact avec Alexey Brodovitch,
le directeur artistique du magazine Harper's
Bazaar, qui, à son tour, n'hésite pas à parler
d'elle à Beaumont Newhall, directeur du tout
récent Département de photographie du
Museum of Modern Art de New York.
C'est sans doute encore Steiner qui l'introduit
au sein de la Photo League, où elle fait la
connaissance de Berenice Abbott et de la
critique Elizabeth McCausland, et où elle
réalise sa première exposition individuelle aux
États-Unis, en mai-juin 1941.
La période la plus féconde de la carrière
de Lisette Model se situe incontestablement
entre les années 1939 et 1949. La première
photographie publiée par Model dans Harper's
Bazaar, est Coney Island Bather, le portrait
d'une baigneuse opulente et enjouée au bord
de la mer.
En revanche, elle ne parvient pas à se faire une
place dans les pages de deux autres grands
magazines illustrés d'alors comme Life et Look.
Le contenu social, la franchise du regard et les
cadrages radicaux de ses images ne font pas
bon ménage avec le ton bien plus modéré de
ces publications.
De 1946 à 1949, Lisette Model se rend à
plusieurs reprises sur la côte Ouest où elle
produit les portraits d'intellectuels, d'artistes
et de photographes —, Henry Miller, Dorothea
Lange, Edward Weston, Imogen Cunningham,
entre autres —, et réalise l'une de ses séries les
plus percutantes en photographiant le public
de l'Opéra de San Francisco.
Par le truchement d'Ansel Adams, elle obtient
de donner des cours à la California School
of Fine Arts. C'est sa première expérience
pédagogique, avant qu'elle se décide à
donner des cours particuliers pour gagner sa
vie et qu'elle accepte l'invitation de Berenice
Abbott à venir travailler à la New York School
for Social Research de New York, en 1951.
Lisette Model se concentre presque
uniquement à l'enseignement jusqu'à sa mort,
en 1983. On trouve au nombre de ses élèves
Helen Gee —, fondatrice de la Limelight Gallery
à New York —,, Diane Arbus —, qui commence
ses études avec elle en 1957, et avec qui
elle reste très liée —,, Larry Fink ou Rosalind
Solomon.
Son dernier sujet photographique est l'écran
de télévision. « A l'époque où le monde
entre dans la société de consommation, elle
enregistre les transformations, témoigne des
pertes et de la réappropriation des espaces
urbains. En capturant l'image, cadrage
serré sur l'écran de téléviseurs en marche,
la photographe atteint le point ultime de sa
recherche sur la représentation indirecte »,
qu'elle a déjà expérimentée dans Reflections.
(Sam Stourdzé, “L'homme face à son image”,
p.15, in Lisette Model, Éditions Léo Scheer, Paris
2002)
Chronologie
Le 10 novembre 1901, Élise Amélie Félicie (dite Lisette) Stern naît à Vienne au sein d'une famille
aisée d'origine juive. Sa mère est née en France.
Devant l'antisémitisme qui gagne l'Autriche, son père
change son patronyme pour celui de Seybert dès 1903.
- 1920.
Lisette est l'élève du compositeur et théoricien
Arnold Schönberg.
- 1926.
Après la mort de son père, Lisette quitte
Vienne avec sa famille, et s'installe à Paris. Elle prend des leçons de chant avec la soprano Marya Freund.
- 1933.
Lisette abandonne définitivement la musique
pour s'intéresser à la photographie. Son amie
Rogi-André, photographe et première épouse
d'André Kertész, lui apprend à manier son
Rolleiflex. Elles sillonnent Paris et, tandis qu'elle
prend ses premiers clichés, Lisette reçoit de
Rogi-André l'unique leçon de photographie
qu'elle ait jamais admise : « Ne prends jamais
ce qui ne te passionne pas. »
- 1934.
Elle commence à Nice sa première série, la
Promenade des Anglais, Nice. Elle rencontre
Evsa Model, un artiste constructiviste, d'origine
russe qu'elle épousera en 1937.
- 1938.
Lisette et Evsa s'embarquent pour New York. Fascinés par la ville et désireux de rompre avec une Europe en proie à l'antisémitisme, ils décident de s'y installer. Lisette
commence à photographier différents lieux
de la ville. Premières images de la série
Reflections.
- 1940.
Elle fait la connaissance de Ralph Steiner,
rédacteur en chef du magazine PM's Weekly.
qui l'engage comme photographe. Le Museum
of Modern Art (MoMA) de New York achète
et expose quelques-unes de ses oeuvres.
Commence alors l'époque la plus prolifique
de sa carrière (1940-1947), durant laquelle elle
exécute ses séries les plus connues.
- 1941.
Elle présente sa première exposition
individuelle à la Photo League. Elle publie
dans la revue Harper's Bazaar le portrait
Coney Island Bather et commence à
photographier le Lower East Side.
- 1951.
Elle intègre le corps enseignant de l'Université
de Columbia, un poste qu'elle conserve jusqu'à
la fin de sa vie. Elle donne parallèlement
des cours particuliers. Model associe cours
théoriques et travail sur le terrain. Parmi ses
élèves, on peut citer Diane Arbus, Peter Hujar,
Bruce Weber, Larry Fink ou encore Rosalind
Salomon.
- 1953.
Elle fait l'objet d'une enquête par la
Commission des activités anti-américaines
dans le contexte du maccarthysme.
- 1956.
Dernières séries publiées dans des revues. Bien
que Lisette Model continue à photographier,
elle cesse de développer et de tirer ses
images.
- 1977.
Publication d'un portfolio et d'un numéro
spécial consacré à son oeuvre dans la revue
Camera. Dans les années qui suivent, elle
expose à Venise, Tokyo, Amsterdam et Ottawa.
- 1981.
Ouverture de l'exposition Lisette Model : A
Retrospective au Museum of Art de La Nouvelle-
Orléans.
- 1983.
Le 30 mars, elle s'éteint dans un hôpital newyorkais
à l'âge de 82 ans.
Ouvrages et catalogues sur Lisette Model
du Jeu de Paume, Paris/ Fundacio Mapfre, 2009.
- Lisette Model, Aperture Fondation/Edition
Nancy Grubb, New York, 2007
- Sam Stourdzé (dir.), Lisette Model, Baudoin Lebon
et Éditions Léo Scheer, Paris, 2002.
- Elisabeth Sussman, Lisette Model, Phaidon, 2001
- Ann Thomas (dir.), Lisette Model, Ottawa, National
Gallery of Canada, 1990.
Autres sources
- Interview à Radio France datée de 1980,
www.cybermuse.gallery.ca.
- Emission de FORA TV sur :
www.fora.tv/2007/09/26/Legacy_of_Lisette_
Model
- Site du musée des Beaux Arts du Canada :
http://cybermuse.gallery.ca/cybermuse/showcases/
model/index_f.jsp
- Du 9 février au 6 juin 2010
- Musée du Jeu de Paume, 1 place de la Concorde
75008 Paris
- Horaires : Mardi de 12h à 21h,
Du mercredi au vendredi de 12h à19h,
Samedi et Dimanche de 10h à 19h,
Fermeture le lundi
Tél. 01 47 03 12 50
- Accès : Métro : Concorde (lignes 1, 8, 12) /
Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94
- TARIFS : Entrée : 7 €,
Tarif réduit : 5 € -
Les 'mardis jeunes' : entrée gratuite pour les étudiants et les moins de 26 ans le dernier mardi du mois, de 17h à 21h
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