Awa Marie Coll-Seck : Combat contre le paludisme

Née à Dakar (Sénégal) d'un père médecin et musulman et d'une mère institutrice et catholique, Awa Marie Coll-Seck est elle-même médecin. Elle est aussi secrétaire exécutive du partenariat international Roll Back Malaria (Faire reculer le paludisme) hébergé par l'OMS. Elle a été ministre de la Santé au Sénégal.

«Petite nièce du président Léopold Sédar Senghor, elle dit que : Longtemps cela m'a gênée. Je trouvais que cela était un poids. Mais avec le temps je me suis réconciliée avec cette figure historique et charismatique dont je suis très fière. (...)

J'ai toujours détesté l'injustice ce qui s'est souvent manifesté dans mes prises de position quand j'étais élève, dans le mouvement étudiant et es organisations de la société civile.
Jeune femme, je me suis d'abord engagée dans une association féministe « yewwu yewwi » qui signifie à peu près « réveiller et libérer » en wolof. Nous posions ces questions qui sont toujours d'actualité et voulions trouver des solutions : Pourquoi cette inégalité homme-femme ? Pourquoi les femmes sont-elles battues ou excisées ? Pourquoi n'ont-elles pas accès à la terre ? Les femmes sont importantes aux plans économique, culturel et social ! Pourquoi n'ont-elles pas la place qu'elles méritent dans la société ?


La prise en charge des malades atteints de paludisme a été pendant au moins une vingtaine d'années une de mes activités quotidiennes ainsi que la recherche et l'enseignement dans ce domaine. A l'époque du ministre de la santé, le plan national paludisme a été élaboré et un Téléthon organisé pour collecter des fonds. Ce dernier a connu une mobilisation sans précédent : des jeunes ont organisé une marche les écoles se sont investies, les artistes se sont engagés et ont ait beaucoup de sensibilisation, les autorités politiques, religieuses et administratives également. Nous avons pu mobiliser des ressources locales, permettent à tous les enfants de moins de 5ans atteints de paludisme d'avoir accès aux médicaments dans ils avaient besoin pendant l'hivernage qui a suivi.»