29% des patrons craignent de déposer le bilan dans l'année
Les Très Petites Entreprises (TPE) sont touchées par les difficultés économiques et l'avenir leur parait sombre. Du reste, 29% d'entre elles craignent de déposer le bilan dans l'année, selon le dernier baromètre Fiducial/Ifop de conjoncture.
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Situation financière en berne, activité en baisse, crainte pour l'emploi, peur de subir une restriction de crédit bien qu'elles soient encore peu touchées par ce problème... c'est ainsi que peuvent se résumer la situation et le moral des TPE (Très Petites Entreprises) selon la dernière édition du baromètre réalisé par l'Ifop pour Fiducial et publiée le 19 novembre
*Méthodologie de l'Etude :
Ce baromètre rend compte de l'enquête conduite par l'IFOP pour le compte de FIDUCIAL et réalisée par téléphone du 14 au 28 octobre 2008, auprès d'un échantillon représentatif de 1003 dirigeants de TPE, de 0 à 19 salariés. Les résultats ont été redressés selon les données de l'INSEE.
. Résultat : 29% d'entre elles craignent de déposer le bilan dans l'année.
Plongée de l'indicateur de situation financière
Selon ce dernier baromètre, l'indicateur de situation financière (% d'entreprises constatant une amélioration de leur situation financière comparé au % de celles constatant une dégradation) plonge de -13 à -23 points en trois mois.
Le moral des patrons de TPE dans leur propre activité continue lui aussi de s'éroder. Ils sont maintenant 53% à être pessimistes (niveau rencontré une seule fois auparavant, en février 2003 quelques jours avant le déclenchement de la guerre en Irak). Ils appréhendent en premier lieu une baisse des commandes ou de la consommation des clients (62%), loin devant l'effritement de leur rentabilité (31%), la hausse des prix pratiqués par leurs fournisseurs (27%) ou encore la contraction de leurs marges (21%). Ils sont d'ailleurs 29% à avoir peur de déposer le bilan dans l'année.
Alors que 49% des dirigeants de TPE ont déjà vu leur activité sensiblement baisser du fait de la baisse du pouvoir d'achat des Français, 63% s'attendent maintenant à de graves répercussions de la crise sur leur activité.
L'emploi dans le rouge
En ce qui concerne l'emploi, les créations nettes de remplacements et de suppressions de postes ont été négatives avec un solde à -1 sur le 3ème trimestre, un niveau certes faible pour une période estivale (en moyenne +3), mais équivalent à l'an dernier à la même époque. En revanche, les suppressions de postes ont été plus nombreuses cette année (9%) qu'en 2007 (7%).
La situation de l'emploi pourrait empirer au 4ème trimestre 2008 car la création prévisionnelle d'emplois ressort à -1. Non seulement cet indicateur n'a jamais été dans le rouge depuis la création du baromètre des TPE en 2000 mais en plus il reflète généralement un certain optimisme par rapport à la réalité.
Enfin, presque un employeur sur deux (48%) exprime sa peur de devoir licencier à cause de la conjoncture économique.
Craintes pour l'accès au crédit
En réalité, peu de TPE ont été jusqu'à présent touchées par une restriction d'accès au crédit (12%). Cependant 36% redoutent de la subir, sachant que 750 000 TPE envisagent en 2009 de recourir à l'emprunt pour financer leurs investissements. De même, 37% craignent que leur banque leur coupe leurs crédits à tout moment.
Alors que 78% des patrons de TPE saluent la réinjection de 22 milliards d'euros de financement des PME via les banques, ils ne sont que 44% à considérer que ces dernières accorderont plus facilement des prêts.
Opinion sur la politique actuelle
La gestion de la crise par Nicolas Sarkozy a été bien appréciée, tant sur le plan européen (84%) que sur le plan national (83%). Pour 57% des dirigeants de TPE, le plan de sauvetage des banques françaises a été pris à temps pour éviter des répercussions sur les entreprises françaises. D'ailleurs, la côte de confiance du gouvernement gagne 5 points en trois mois pour s'établir à 48% d'opinions positives.
Cependant, les chefs de petites entreprises sont moins confiants concernant le budget 2009 de la France. Il est jugé trop optimiste sur le plan des recettes par 74% des dirigeants de TPE, peu réaliste sur le niveau des dépenses par 62% et pas adapté à la situation actuelle de l'économie du pays par 60%.
Selon Jean-Marc Jaumouillé, directeur des Techniques Professionnelles de Fiducial :
« Les patrons de TPE doutent de l'efficacité de la mesure qui a consisté à réinjecter 22 milliards d'euros pour le financement des PME. A juste titre d'ailleurs. Une banque n'accorde un prêt que si elle a la quasi garantie d'en obtenir le remboursement. Or, le contexte économique actuel fragilise les entreprises, réduit leur rentabilité, augmente les risques de défaillances et obère ainsi leur capacité de remboursement. Ce n'est donc pas une situation de nature à infléchir l'attitude des banquiers, déjà réservés à l'égard des TPE. »
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A propos de Fiducial
Fiducial est le leader des services pluridisciplinaires aux petites entreprises, artisans, commerçants, professions libérales et agriculteurs.
Créé en 1970, Fiducial est aujourd'hui présent dans 78 pays et compte plus de 14 200 collaborateurs, avec un chiffre d'affaires 2007 de 1,360 milliard de dollars dont 640 millions d'euros en France auprès de 200 000 clients.
La mise en commun des savoir-faire au sein de Fiducial lui a permis d'acquérir une expertise dans les métiers du droit, de l'audit, de l'expertise comptable, du conseil financier et de l'informatique. Fiducial propose aussi un ensemble de produits et de services pour le monde du bureau.
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