Martine Cardoso, conseillère en exploitation
Entrée à 18 ans chez McDonald's, Martine Cardoso, alors étudiante, a rapidement accédé au poste de directrice de restaurant. Grâce à la V.A.E., elle a obtenu un diplôme de gestion marketing et management (équivalent Bac +3) grâce auquel elle est aujourd'hui conseillère en exploitation. Interview de cette mère de trois enfants heureuse de son évolution chez McDonald's France.
- Quel est votre parcours professionnel chez McDonald's France ?
Je suis entrée chez McDonald's en 1985. J'étais équipière, en CDI à temps partiel. Les horaires proposés par l'entreprise étaient compatibles avec mon emploi du temps d'étudiante en DUT Informatique. Le caractère polyvalent du travail me plaisait. En même temps, je découvrais une entreprise où l'on pouvait travailler quels que soient ses diplômes ou ses origines, une entreprise où l'on pouvait progresser. Je n'ai pas passé mon examen de DUT Informatique. J'ai décidé de rester chez McDo, à plein temps. En 1989, je suis devenue directrice de restaurant, après un stage au Centre de formation McDonald's France. J'ai d'abord été responsable d'un restaurant employant une centaine de personnes, puis de trois avec un effectif total de 250 personnes. Entretemps, j'ai perfectionné mes connaissances en management, marketing et ressources humaines à l'occasion de deux séjours (trois semaines au total) organisés par McDonald's à l'Université de Chicago.
Depuis deux ans, grâce à la VAE, je suis conseillère en exploitation. Concrètement, mon rôle consiste à accompagner dix-huit restaurants détenus par cinq franchisés employant environ 1000 personnes, de les conseiller, de les orienter, de superviser leur management, d'organiser leur audit en fonction de notre charte.
- Qu'est-ce qui vous a fait entreprendre une V.A.E ?
D'abord, le fait d'avoir été informée de ce dispositif et de sa mise en place, en 2004, par McDonald's France pour les directeurs de restaurant. J'ai tout de suite été intéressée par la proposition de Anne Petitpierre, Manager Développement Ressources Humaines. Je me suis dit qu'avoir la possibilité d'obtenir un diplôme Bac + 3 au titre de la VAE était l'occasion rêvée de faire reconnaitre mes compétences, de progresser sur le plan professionnel et autrement.
- En quoi a consisté cette démarche ?
Je dois d'abord dire que j'ai été très encadrée par Anne Petitpierre. Elle a identifié le diplôme correspondant à mon expérience, pris contact avec l'Ecole de Commerce de Rouen qui le délivre, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Versailles (CCIV) qui y prépare. Pour ma part, j'ai passé un entretien de recevabilité à Rouen et, une fois ma candidature retenue, j'ai rédigé un mémoire de 25 pages que j'ai soutenu devant un jury de cinq personnes. J'appréhendais particulièrement cette étape. Au final, cela m'a beaucoup intéressée de répondre à toutes les questions. J'ajoute que j'ai été particulièrement émue lors de la remise du diplôme avec les autres étudiants de l'Ecole de Commerce de Rouen. Au total, la V.A.E. a représenté environ cinq mois de travail, la plupart du temps le soir et les week-end, en bénéficiant du coaching individuel de McDonald's France et de celui de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Versailles (CCIV) par le biais de Marianne Ziadé qui s'est montrée à chaque instant très impliquée, y compris les week-end, quand c'était nécessaire.
- Que vous a apporté la V.A.E. ?
J'ai pris conscience de mes compétences. J'ai réglé mon problème de personne non diplômée, puisque je possède maintenant un diplôme de gestion marketing et management reconnu par l'Education Nationale. J'ai pu évoluer vers un autre métier, un autre niveau de responsabilité et découvrir d'autres choses enrichissantes en étant conseillère en exploitation. A ma satisfaction s'ajoute celle de ma famille, à commencer par mes parents qui n'étaient guère contents de voir que je n'avais pas décrocher mon DUT à l'époque ....
- Et sur le plan du salaire ?
C'est tout bénéfice. A tel point que quand je discute avec certaines personnes qui passaient des diplômes pendant que je travaillais sans en avoir, et que je vois où elles en sont aujourd'hui, tant sur le plan du salaire que de l'évolution de carrière, je suis sure d'avoir fait le bon choix.
- Conseilleriez-vous à d'autres femmes de faire une V.A.E. ?
Certainement, en particulier aux mères de famille, salariées ou bénévoles, qui n'ont pas toujours eu la possibilité de faire des études supérieures et qui, néanmoins, possèdent un certain nombre de compétences, sans en être elles-mêmes toujours conscientes. La V.A.E. est une forme de reconnaissance de ses compétences, c'est une façon d'évoluer positivement sur le plan professionnel, mais aussi, plus largement en tant que femme, dans la mesure où l'on se sent mieux. Je vais au travail avec le sourire. Cela dit, pour ma part, j'ai pu bénéficier du soutien d'une entreprise ce qui m'a certainement facilité le parcours, ce n'est pas toujours le cas.
------------------------------------------------------------------------------------------------
Lire aussi :
- Validation Acquis de l'Expérience chez McDonald's France
- VAE : se préparer
- VAE : le Rapport Besson
Par
Ajouter un commentaire