Comment déjouer les pièges?
Le débat entre les candidats pour la vice-présidence américaine, Sarah Palin et Joe Biden, était très attendu. Allait-on voir Palin s'empêtrer ? Biden saurait-il s'imposer sans arrogance ? Ils ont tous deux réussi à éviter les écueils. Les commentateurs américains donnent néanmoins Biden gagnant.
On attendait le débat jeudi soir entre les candidats pour la vice-présidence américaine, Sarah Palin et Joe Biden, avec impatience. Après la débacle des interviews télévisées de Palin, il fallait qu'elle apparaisse crédible pour occuper le poste qui n'est séparé de la présidence que, comme on dit, par un battement de coeur. Saurait-elle éviter des réponses sans queue ni tête qui ont suscité tant de consternation, même chez les républicains? Biden aussi s'avançait en terrain miné, pour des raisons inverses. Saurait-il mettre en avant ses 35 ans d'expérience dans le Congrès et ses connaissances en matière de politique étrangère sans paraître condescendant, voire misogyne ?
Le bilan? Palin s'est montrée bonne élève. Elle a profité du coaching des conseillers de McCain pour peaufiner son approche populiste, avec sourires et clins d'oeil à profusion. Elle a réussi à surfer sur les questions, serinant des platitudes mais sans commettre de bourdes. Biden est resté sérieux et respectueux, réservant ses critiques sévères et factuelles pour la politique de McCain qui, d'après lui, serait un copier-coller des années Bush. Sur le fond, Biden a gagné et de loin. Mais dans l'ère du marketing, peut-on parler vraiment de “fond”?
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