Mon café avec Diane Ducret

Auteur des célèbres ouvrages consacrés aux femmes de dictateurs (tome 1 et 2), Diane Ducret est avant tout une personnalité extravagante, chaleureuse et tout simplement hors du commun.

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Son parcours de cavalière de saut d’obstacles, son coup de foudre pour Zascandyl à qui elle dédia la « faction » (mélange de biographie et de fiction) Corpus Equi, sa chute de cheval, fatale, qui la cloua au lit et lui inspira ses premières lignes, une créativité explosive qui n’est pas sans rappeler la géniale Frida Khalo, et aujourd’hui son nouveau roman, « L’homme idéal existe : il est québécois », tout cela c’est Diane, mais pas uniquement.

Ce sont aussi des chroniques, des émissions historiques  (« Des Racines et des ailes », le Forum de l’Histoire), de la Radio, et un livre qui m’a profondément émue, en ma qualité de femme, La Chaire interdite . Publié en 2014, l’ouvrage raconte l’histoire du sexe féminin à travers les temps, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, des cultures à travers le monde : dis-moi comment tu traites le sexe de la femme et je te dirai comme se conçoit ta civilisation. Une œuvre forte, belle, didactique et non dénuée d’humour, surtout dans le choix des titres de chapitres, « la pucelle à l’oreille » ou « la révolution des sans culottes » !

De l’humour, cette jeune trentenaire originaire du pays basque n’en manque pas. Son dernier roman paru chez Albin Michel est une comédie romantique autour de l’idée de perfection qui empêche de vivre une belle histoire.

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« L’histoire n’a jamais compté autant de célibataires qu’aujourd’hui ! » explique Diane Ducret.

« Ce livre est un miroir tendu sur les relations amoureuses et leurs attentes. La première nuit, le premier réveil, la première gueule de bois… Et sur l’importance de l’humour et du lâcher-prise dans ces moments-là » ajoute l’auteur dans un immense sourire (qu’elle a joli, d’ailleurs).

Evidemment, mon côté belge a trouvé de quoi réjouir ses aspirations surréalistes et d’auto-dérision chez une auteur qui dit de son roman que c’est un peu « Bienvenu chez les chtis amoureux ». Le tout sur toile de fond du Québec, là où la franchise et l’immédiateté ont tout à gagner face à la séduction hyper codifiée telle qu’elle se conçoit souvent à Paris, dixit l’auteur.

Finalement, nous manquons cruellement de libertinage, du terme latin « esclave qui vient d’être libéré », qui s’affranchit de ses chaînes et n’hésite pas à demander « Tu chauffes toi ? », à la québécoise ! Une belle rencontre, assurément.

Bibliographie : 

Femmes de Dictateur, Perrin, 2011
Femmes de Dictateur 2, Perrin, 2012
Corpus Equi, Perrin, 2013
La Chair Interdite, Albin Michel, 2014
L’homme idéal existe : il est québécois, Albin Michel, 2015

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Par Aurore t'KINT

Article publié initialement le 4 octobre 2015

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