Il y a quelques jours, les résultats d’une grande étude mondiale menée par Dentsu Aegis Network dans 24 pays différents et sur plus de 43 000 internautes a révélé que le numérique ne nous rend pas heureux. Une drôle de conclusion alors que le numérique semble, aujourd’hui plus que jamais, répondre à tous nos besoins. Pour le comprendre, il faut se tourner vers des explications socio-psychologiques.
Le numérique ne répond pas à nos besoins essentiels
Le numérique est extrêmement pratique et il nous facilite la tâche au quotidien. Pourtant, s’il n’est pas capable de nous rendre heureux, c’est bien parce qu’il ne répond pas à nos besoins essentiels. Pis encore, il va parfois même stimuler certains de nos besoins sans jamais les assouvir et être ainsi la source d’une souffrance psychique.
Pour comprendre ce mécanisme, il faut se tourner vers un outil de socio-psychologie bien connu, la pyramide maslow. Cette pyramide a été aussi critiquée qu’applaudie, mais elle a le mérite de présenter les 5 plus grands besoins humains sous la forme d’une pyramide pour que le plus important se trouve à la base et supporte les cinq autres au sommet.
Pourquoi le numérique ne satisfait-il pas la pyramide de maslow
À la base de la pyramide de maslow, on retrouve les besoins physiologiques. C’est-à-dire de manger, de dormir, de se laver, d’aller aux toilettes, etc. Si aujourd’hui le numérique nous permet de nous faire livrer à manger, il a plutôt tendance à détraquer notre sommeil. Nous pourrions donc déjà nous arrêter là et avoir un argument de taille qui expliquerait pourquoi le numérique ne nous rend pas heureux.
Ensuite, on retrouve la sécurité dans la pyramide des besoins. Or, le numérique est assez ambivalent sur la question. D’un côté, il offre des solutions sécurisantes, mais d’un autre côté il a aussi amené beaucoup de nouveaux dangers. Une fois de plus, s’il peut contenter une partie de ce besoin, il semble stimuler l’opposé également.
Les réseaux sociaux piratent nos besoins essentiels
Les trois derniers besoins sont, du bas vers le sommet, l’appartenance, l’estime de soi et la réalisation de soi. Si le numérique et les réseaux sociaux stimulent facilement le sentiment d’appartenance, ils stimulent également la scission entre son groupe et les autres, souvent sous la forme d’affrontement. Quant à l’estime de soi, elle a été transformée en drogue par les compteurs de like.
Enfin, si beaucoup d’entrepreneurs ont pu utiliser le numérique comme moyen de réalisation personnelle, ils restent des exceptions. De plus, il ne faut pas oublier que la forme de la pyramide n’a pas été choisie au hasard. Si on en retire un bloc, tous ceux posés dessus s’effondrent. La pyramide de maslow nous permet donc de comprendre en partie le résultat de cette étude et pourquoi le numérique, malgré l’outil formidable qu’il est, ne nous rend pas heureux.
La rédaction
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