Les "Happy Men", un mouvement de cadres, masculins bien-sûr, qui veulent défoncer ce fameux plancher ou « plafond de verre » , sont les nouveaux chantres de la parité.
Ce mouvement s’adresse aux hommes qui cherchent à réussir professionnellement sans mettre de côté leur vie de famille.
Près de 250 hommes ont rejoint ce mouvement qui les incite à exercer leur travail autrement, avec pour objectif une répartition des tâches entre hommes et femmes plus équitable, dans l’entreprise comme à la maison.
Cela peut prêter à sourire mais oser devenir un Happy Man demande un certain courage. A cause d’un certain nombre de stéréotypes, les hommes sont convaincus qu’ils doivent être disponibles au maximum de leur temps. Pour eux, la meilleure manière de montrer qu’ils sont impliqués, c’est de finir tard le soir.
Ces Happy Men essayent d’entamer une brèche dans ces credo fortement ancrés. Ce mouvement, créé en 2013, compte 250 cadres répartis au sein d’une dizaine de grandes sociétés. Ils veulent faire bouger les lignes de la parité. Et, comme ils occupent des postes à responsabilité, ils deviennent des modèles pour le reste des salariés.
Le premier forum des Happy Men s’est réuni début juin au Ministère des Affaires Sociales.
Ils se réunissent tous les deux mois autour d’un déjeuner-sandwich pour échanger et surtout s’engager de façon concrète, chacun à son niveau.
Difficile pour un homme de partir plus tôt, de prendre un mercredi, pour s’occuper de ses enfants, de prendre son après-midi en télé-travail. Mais on s’aperçoit qu’il n’y a souvent pas de problème quand cela est revendiqué comme une force. Et que l’implication de ces salariés et leur enthousiasme restent entiers.
En tachant de briser le « plancher de verre », les Happy Men espèrent faire céder du même coup le fameux « plafond de verre », c'est-à-dire tout ce qui freine la carrière des femmes. Et si certains hommes ne sont pas encore convaincus, s’ils estiment que leur réussite se compte en heures sup, qu’ils essayent, qu’ils osent car il est vrai que cela demande un certain courage au début et que le groupe structuré qu’est les Happy Men peut les aider à dépasser leurs scrupules ou culpabilité. Work and familly.
A nous, les femmes, de les informer afin de les inciter à agrandir ce groupe, ce qui peut, nous l’espérons, faire boule de neige !
Par Françoise Lévy-Rueff
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