Du 5 au 8 décembre, Lyon revêt ses éphémères habits de lumière pour sa traditionnelle Fête des Lumières. La mise en beauté de la ville est orchestrée par des artistes tels que Guillaume J. Plisson, “graffeur de lumière”, Bibi, grand détourneur de matière plastique, ou encore Patrice Warrener, artiste qui illumine les villes de la planète depuis près de 20 ans.
Mais au-delà des artistes reconnus, c'est toute la ville, associations de quartier, MJC, étudiants, habitants, qui se mobilise pour donner naissance à près de soixante-dix projets artistiques, installations et animations, qui vont revisiter places, façades, fontaines et escaliers à travers toute la ville. Premiers repérages de cette mise en beauté lyonnaise placée sous le signe de la poésie au travers de quelques installations...
Bruissements d'ailes et bourdonnement des insectes annoncent la place du Change autour de la Cathédrale Saint-Jean. Quelque 10 000 insectes et papillons vont coloniser l'endroit, diffusant une lumière colorée et projetant le dessin de leurs ailes. Dans une cabine téléphonique ils s'entrechoquent sur les vitres. Ils virevoltent autour des lampadaires et des lumignons placés sur les fenêtres. (Leslie Garcias & Mathilde Meignan).
La place des Terreaux est transformée en un coffre à jouets géant, maisons de poupées, cubes, pièces de Mécano, paire de ciseaux, crayons de couleurs, château de princesse... Au gré des jeux d'un petit géant, les façades qui l'encadrent, l'Hôtel de Ville et le Palais Saint-Pierre, se métamorphosent, s'écroulent et renaissent. cet univers poétique est accompagné d'une illustration sonore mêlant du rock mélodique à des babillages d'enfants ou à des bruits de chantier. (Les allumeurs d'images)
La fontaine de la place des Jacobins est transformée en mobile géant de 24 poissons réalisés à partir de bidons en plastique et de cônes de signalisation. Ils s'animent et projettent leurs ombres aux couleurs changeantes avec des effets stroboscopiques sur les façades de la place. (Bibi et Tagada)
L'histoire du théâtre se raconte sur la façade de l'emblématique théâtre des Célestins, qui devient l'écrin d'une création composée de trois tableaux visuels et sonores. La boucle visuelle dure six minutes, durant lesquelles formes antiques, élisabéthaines, médiévales et à l'italienne de l'art théâtral s'égrènent sur fond d'une création musicale originale. (Thierry Chenavaud)
Les nouvelles berges du Rhône, totalement rénovées, sont le théâtre d'une incroyable « Déambulation abyssale » de plus d'un kilomètre à la découverte de L'Atlantide et de ses abysses. Au cours de ce parcours de l'étrange, jalonné de curiosités, le visiteur traversera des ambiances aquatiques et sous-marines. De part et d'autre du parcours, des hublots en trompe l'oeil permettent une observation indiscrète des créatures et des paysages de l'abysse.... (Lionel Bessières)
Instantané de lumières place Bellecour, théâtre d'une projection de calligraphies et de graffs surprenants, réalisés avec des lasers, néons ou torches lumineuses. Les instantanés sont projetés sur un écran géant de 13 mètres de large. Au rythme des prestations des graffeurs, près de 100 photographies lumineuses seront dévoilées chaque soir. (Guillaume J. Plisson, Julien Breton, Brusk, Supa-Jay)
La montée de la Grande Côte, axe populaire enchâssé au milieu d'immeubles et de jardins, s'ouvre tel un conte sur les tranches de vie d'un immeuble imaginaire cerné à droite et à gauche d' écrans. au rez-de-chaussée, la loge de la concierge, dont on devine l'ombre derrière les voilages, au premier étage le cabinet du psychiatre, le zappeur fou du deuxième, l'appartement du troisième gauche est à louer, ses volets sont fermés, une femme est seule au quatrième et des amoureux se cachent au cinquième. Autant de fragments de vies que le spectateur découvre au fil des marches.... (Emmanuel Sautai et Thomas Bart)
Et beaucoup d'autres installations féériques à découvrir....
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