Le 25 novembre 2010, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Mouvement Ni Putes Ni Soumises (NPNS) lance l'opération 'Toutes en Jupe' et organise une vente de jupes de femmes connues (Carole Bouquet, Claire Chazal, Elisabeth Badinter, Isabelle Adjani...) à Paris pour financer des 'appartements relais' pour les femmes victimes de violences et quittant le domicile conjugal. La jupe, symbole de résistance aux pressions, symbole de liberté. Alors, partout en France, sortez vos jupes, et mettez-les !
'Lorsque je suis en jupe, je remarque, oui, que les hommes me regardent. Lorsque je suis en jupe, je me sens femme, oui, aussi dans mon propre regard. Lorsque mes sœ,urs, à Vitry ou ailleurs, tentent d'en faire de même, elles se font traiter de putes. Elles bravent l'interdit en arborant trop de liberté et de féminité.
C'est de là qu'est venue l'idée de se servir des jupes comme un symbole de notre mouvement. Le 25 novembre donc, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, j'appelle toutes les françaises à porter une jupe, qu'elle soit crayon, porte feuille, mini, bouffante, plissée...comme un acte de soutien à toutes celles qui subissent le fait d'être née femme.
Aussi, ce même jour, Ni Putes Ni Soumises organisera « Toutes en Jupes », une vente aux enchères de jupes de femmes célèbres, qui ont décidé de soutenir notre combat pour les femmes. Les fonds récoltés à l'occasion de cette vente serviront à financer des « appartements-relais », projet de Ni Putes Ni Soumises et de l'association Aurore, un acteur social reconnu. Dans la continuité, des photos de filles des quartiers portant les dites jupes seront exposées et mises en vente.
J'attends que les valeurs de Ni Putes Ni Soumises de métissage et de mixité empreignent le Palais de Tokyo le soir du 25 novembre, et que cette soirée soit un bel hommage à toutes celles qui se battent, en France et ailleurs, contre les pressions de toutes sortes.'
Sihem Habchi, Présidente de Ni Putes Ni Soumises
Vente NPNS au profit des femmes victimes de violences
Le 25 novembre 2010, le Mouvement Ni Putes Ni Soumises (NPNS) organise une
vente de jupes de femmes connues (Carole Bouquet, Claire Chazal, Elisabeth Badinter, Isabelle Adjani...) au Palais de Tokyo à Paris. Cette vente servira à financer des 'appartements relais' pour les femmes victimes de violences et quittant le domicile conjugal (Association Aurore).
Ni Putes Ni Soumises : historique
2002: 300 femmes des quartiers se réunissent à la Sorbonne pour tenir
des Etats Généraux à huis clos et interpellent sur la dégradation de la
condition des filles des cités. La pétition Ni Putes Ni Soumises est lancé.
Le 4 octobre 2002, Sohanne, 17 ans, meurt brulée vive dans un local à
poubelle à Vitry-sur-Seine. Le 1er février 2003, c'est de cette ville que
des filles et garçons des quartiers populaires, à l'initiative de Fadela
Amara, lancent la marche contre les ghettos et pour l'égalité dans
28 villes de France, qui se termine à Paris le 8 mars 2003 avec plus de
30 000 personnes derrière la banderole NPNS. Le Mouvement Ni Putes
Ni Soumises est né.
2003 : Le 14 juillet, des filles des cités investissent le fronton de
l'Assemblée Nationale, avec l'exposition «Marianne d'Aujourd'hui». 14
portraits de jeunes femmes arborant un bonnet phrygien ornent les
célèbres colonnes du Palais Bourbon. Sihem Habchi, présidente actuelle,
rentre dans le Mouvement et sera l'une de ces Marianne.
2004 : De février à mars, NPNS organise le Tour de France Républicain
pour promouvoir l'école laïque et républicaine : l'équipe parcoure plus de
20 villes en 2 mois. Le 15 mars 2004, la loi sur le port de signes religieux
à l'école est votée.
2005 : L'association publie le Guide du Respect entre les filles et les
garçons vendu à plus de 200 000 exemplaires dont Sihem Habchi est la
rédactrice en chef. Le 8 mars, Ni Putes Ni Soumises lance «l'Appel pour
un nouveau combat féministe», soutenu par les principales associations
de femmes. NPNS accompagne Chahrazad - brûlée vive en pleine rue le
13 novembre par son ex compagnon - tout au long de son procès, et la
nommera par la suite Vice-présidente d'honneur du Mouvement.
2006 : La Maison de la Mixité est inaugurée par Jacques Chirac,
Bertrand Delanoë, François Hollande et un grand nombre de
responsables politiques. Ce nouveau siège de l'association regroupe
la plateforme d'accueil des femmes victimes de violences, des salles
de réunion, un espace pour les jeunes, une salle d'exposition. Fort de
ses 40 comités en France, NPNS étend ses ailes en Europe : Suède,
Belgique, Espagne, Italie...
2007 : En juin, Fadela Amara est nommée Secrétaire d'Etat à la
politique de la ville. Sihem Habchi devient présidente du Mouvement.
En novembre, des émeutes secouent la ville de Villiers le bel, des
mamans des quartiers réagissent et co-signent l'appel des 343 Mamans
des Cités, sous l'égide de NPNS. Sihem Habchi obtient pour l'association
le statut consultatif auprès des Nations Unies à New York.
2008 : Gala Ni Putes Ni Soumises: Rire au féminin contre les violences
faites aux femmes, réunissant notamment Florence Foresti et Anne
Roumanoff au Casino de Paris. L'association lance une consultation
citoyenne et une campagne «Aider les mères, c'est aider les fils».
Une enquête sera rendue publique sur les conditions de vie des mères
des cités.
2009 : Le Mouvement fait du lobbying pour faire de la lutte contre les
violences faites aux femmes la Grande Cause Nationale. Le 25 novembre,
le Premier Ministre annoncera lui même cette nouvelle, pour l'année
2010. A l'occasion du 8 mars, NPNS soutient les femmes sans papiers
victimes de violences, avec la pétition «Ni Tabassées, Ni Expulsées !».
2010 : NPNS lance l'opération «Mamans des quartiers : des vacances
pour elles aussi !».
Le Mouvement est le fer de lance du projet de loi interdisant le voile
intégral, adopté par le Sénat en septembre. Le 8 mars, Sihem Habchi
obtient du Président de la République le retour de Najlae, lycéenne
expulsée après avoir porté plainte pour violences.
C'est aussi la première opération « Toutes en Jupe!», vente aux enchères
de jupes célèbres, aidant à la mise en place d'appartements - relais pour
les femmes victimes de violences.
L'association Aurore et les 'appartements relais'
Fondée en 1871, reconnue d'utilité publique en 1875,
l'association Aurore a pour buts, tant au niveau national
qu'européen, la réinsertion et/ou la réadaptation sociale et
professionnelle des personnes que la maladie, l'isolement,
les détresses morales ou matérielles, un séjour en prison
ou à l'hôpital ont conduites à une situation d'exclusion
et/ou de précarité. Prenant en charge des sortants de prison,
puis des malades mentaux, l'association Aurore a su, par
adaptations successives, étendre ses actions à l'ensemble des
problèmes de l'exclusion. De ce fait, elle a multiplié ses champs
d'intervention. Notre projet propose à la fois une réponse
immédiate mais aussi un travail sur la durée.
Des appartements communautaires, pour pallier l'absence
d'hébergement pour des jeunes femmes ne nécessitant pas
une prise en charge éducative « lourde ».
Ce projet expérimental repose sur un partenariat fort
entre NPNS et un acteur spécialisé de l'hébergement et
accompagnement social : l'Association Aurore. Le projet
s'articule autour d'une prise en charge « citoyenne »
par NPNS ainsi que la mise en oeuvre de mesures
d'accompagnement social spécifiques et individualisées en
direction des femmes accueillies dans ces appartements par
les travailleurs sociaux d'Aurore et de NPNS.
L'accompagnement social vise l'insertion sociale et l'autonomie
des femmes concernées pour favoriser leur accès à un logement
définitif ou confirmer ce logement au terme de quelques mois
(ici, six maximum).
L'accompagnement social s'adresse à des femmes, seules
ou avec enfants, âgées de 18 à 50 ans, victimes de violences
familiales, ayant besoin d'un soutien éducatif en vue de
faire aboutir leur projet d'insertion définitif. Ces femmes
sont accueillies dans un dispositif d'hébergement géré par
l'Association Aurore (RUP depuis 1875).
Un comité de pilotage, conjoint NPNS et Association Aurore,
statue sur les candidatures et veille au bon déroulement
de l'action.
- Vente de jupes : 25 novembre 2010, à 19h
- au Palais de Tokyo,
13, avenue du Président Wilson à PARIS
- Accès
Métro Iéna
Bus 32, 42, 63, 72, 80, 82, 92
RER C, Pont de l'Alma
- Informations
+33 1 47 23 54 01
- Mouvement Ni Putes Ni Soumises (NPNS)
- 70 r Rigoles 75020 PARIS
- tél : 01 53 46 63 00
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Lire également :
- [Conseil de l'Europe et violence contre les femmes
- [Journée internationale contre les violences faites aux femmes
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