Tapez sur internet « Biennale de Venise 2015», vous tomberez sur des dizaines d’article vous décrivant « la splendeur du pavillon japonais », la délicatesse de l’accrochage arménien, l’audace du pavillon anglais… Mais personne ne vous raconte les dessous de la Biennale. Enfin, de la preview de la Biennale. Car sachez, ô manants, que la vraie Biennale, la glamour, la jet set, la déjantée, elle se passe durant les 4 jours AVANT l’ouverture officielle.
Durant ces quelques heures dédiées aux privilégiés, c’est à dire la presse, les collectionneurs et les « vrais » amateurs d’art, Venise la Sérénissime revêt ses plus beaux atours, et vous emporte dans Luxe, Beauté et Volupté. Pinault (entendez François Pinault) amarre son yacht immense en face de la Douane de Mer où il possède une Fondation abritant des chef d’œuvres contemporains, et tout au long du Grand Canal entre la célèbre place Saint-Marc et l’entrée des Giardini, tout n’est que cocktails sur pontons, froissement de soie, et rires perlés.
Durant ces quelques jours, le beau monde se partage entre les différentes inaugurations de pavillons, les ouvertures des événements collatéraux, les fêtes sublimes dont on a l’embarras du choix si l’on est introduit.
Se recueillir devant les chef d’oeuvres du pavillon d’Arménie (qui a reçu le Lion d’Or du meilleur pavillon) dans le Monastère de l’île San Giorgio, prendre un vaporetto pour rejoindre le Palazzo Fortuny où le décorateur belge Axel Vervoordt expose une collection époustouflante, déjeuner sur la terrasse duMonaco, parcourir lesGiardini entre le Pavillon français et son arbre vivant, le Pavillon japonais éminemment poétique, le Pavillon coréen complètement futuriste, et puis… commander un Bellini sur l’île de la Giudecca, en profiter pour visiter la petite église où expose le collectionneur Vanhaeren, filer en face, sur l’île San Giorgio, tomber à genoux devant les beautés sculpturales de Jaume Plensa, savourer la tombée du jour durant la réception donnée par Artcurial, terminer la soirée à siroter un Spritz sur la terrasse complètement jet set de l’hôtel Bauer…
© Jaume Plensa
Le lendemain, se ballader jusque l’Arsenal, admirer le génie de Sarkis dans le pavillon turque, ressentir la puissance du bleu dans le pavillon kosovar, se perdre dans l’exposition du curateur « All the world’s Futures » puis… prendre un vaporetto spécialement affrété pour rejoindre un hall immense où un DJ parisien en nœud papillon me fait danser sur le bar autour de Mojitos. Bref, mes nuits étaient au moins aussi belles que mes jours. Et foi de journaliste veinarde, j’y retourne l’année prochaine. Heu…Biennale sonne mieux, définitivement ! Rendez-vous en 2017.
Pavillon du Vatican
Mes coups de cœur
Les Pavillons : Japon, France, Belgique, Equateur, Arménie, Turquie, Singapour, Zimbabwe, Vatican, Mexique.
Pavillon Japonais
Autres événements : Proportio (Vervoordt), Slip of the Tongue (collection Pinault), The question of Beings, Matthias Schaller, Jaime Plensa, Le verre finlandais dans la collection Bischofberger, My East is your West.
The Slip of the Tongue, Fondation Pinault
La Biennale di Venezia 56 ème exposition internationale d’art
Du 9 mai au 22 novembre 2015
89 pavillons, 44 événements collatéraux
www.labiennale.org
Par Aurore t’Kint
Ajouter un commentaire