Parfums mythiques revisités

Des looks modernisés pour des fragrances mythiques

Certains parfums sont devenus 'culte' pour leur marque. Néanmoins certains de ces jus mythiques évoluent cet automne en un packaging plus moderne.

Il est des marques dont certains noms (Shalimar pour Guerlain, l'Air du Temps pour Nina Ricci, Opium pour Yves Saint Laurent) signent presque exclusivement la maison. Au delà de tout marketing qui existait nettement moins lors de leur création, la clé de la réussite d'un parfum tient la plupart du temps au jus et à la beauté de leur flacon.

La volonté des maisons de haute parfumerie n'est pas toujours de toucher à leurs produits culte, la consommatrice addict ne devant pas être dérangée. Mais si on ne doit pas modifier la formule olfactive, un des impacts pour capter une clientèle parfois plus jeune est de changer la bouteille en la rajeunissant, en la modernisant, en faisant appel à un designer. Sans modifier la composition olfactive, l'ivresse que procure le flacon se doit d'être différente aujourd'hui.

Nina Ricci

L'Air du Temps fut créé olfactivement en 1948, mais c'est le flacon de l'année 51 et le baiser de ses colombes qui ont fait la réputation de ce grand féminin floral. Aujourd'hui, c'est un designer qui n'avait jamais collaboré à la réalisation d'un parfum, Philippe Starck, qui a redynamisé le flacon. Les colombes s'envolent ensemble dans l'éternité en des courbes très arrondies et veloutées.

45 ml, 69 €, disponible à partir du 16 / 10.

Yves Saint Laurent

Si les publicités lascives, provocantes, à la limite de l'overdose d'Opium ont souvent changé, la bouteille n'avait pas évolué. Quintessence et œ,uvre maîtresse d'Yves Saint Laurent, la fragrance orientale s'offre une version plus transgressive encore sous la patte de Stephano Pilati, le directeur artistique de la maison. Pour évoquer la laque de Chine, le verre se teinte de bistre givré et le jus se glisse derrière des volutes fumées. Une cordelette noire est plongée dans le liquide, matérialisant le lien qui unit la femme à son parfum.

50 ml, 88 €, dès le 1 / 10.



Guerlain

Shalimar : encore un oriental... né celui-ci en 1925 par le parfumeur Jacques Guerlain et symbolisé par un flacon artistique largement strié et couronné d'un bouchon bleu serti à l'émeri. Une belle cordelette dont les fibres sont lissées manuellement décore le capot en éventail. Pour revisiter le flacon, Guerlain a fait appel à l'artiste anglaise, Jade Jagger. S'inspirant de la Factory d'Andy Warhol, la jeune femme est l'icône d'une « nouvelle royauté rock'n roll ». Le regard qu'elle a porté sur Shalimar a transformé la bouteille. Celle-ci a toujours la forme d'une vasque mais avec plus de douceur et de sensualité. Jade Jagger épure les détails, cisèle plus grossièrement l'éventail du capot et appose la pampille maison sur une fine cravate noire.

50 ml, 80 €



Clarins

L'aventure olfactive des Courtin commence avec l'Eau Dynamisante qui est, depuis sa création en 1987, un succès planétaire. Affaire de cœ,ur, affaire de femmes, la marque accompagne des femmes hors du commun dans leur associations pour des enfants malades, sans abri, sans domicile, sans école...Créée par Michel Tréhet, l'Eau Dynamisante se voit donc taguée d'un cœ,ur XXL et de grands traits de couleurs vives.

100 ml, 46, 80 €, dès le 1/ 10.



Pour ces 4 produits là, il s'agissait d'un changement complet du flacon traditionnel de la fragrance. Parfois existent aussi des éditions limitées extraordinaires liées à un événement spécifique comme Noël (Azzaro, Mugler), des collectors anniversaires (les 20 ans de Trésor de Lancôme), des éditions customisées de diamants, ect... mais ces bouteilles là sortent principalement au moment des fêtes.

Par Marie Laure de Vienne
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