Michèle André (soc., Puy-de-Dôme), présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat, voit dans le classement établi par le Forum économique mondial en matière d'égalité des chances entre les femmes et les hommes la confirmation de l'impression partagée par les défenseurs des droits des femmes de la régression de la situation de l'égalité en France.
Classement opéré par le Forum économique mondial en matière d'égalité hommes-femmes : le recul de la France préoccupe la délégation aux droits des femmes
Dans le classement établi par le forum, la France régresse en effet du 18e au 46e rang mondial au regard de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Ces résultats globalement décevants ne s'expliquent ni par les paramètres relatifs à la santé, ni par ceux qui ont trait à l'accès à l'éducation, où la France se situe, au contraire, au 1er rang mondial. Il résulte exclusivement des mauvais résultats obtenus dans les sphères politiques et économiques.
Le rapport pointe en effet la persistance de disparités de genre dans la vie politique française, une très légère amélioration de la proportion des femmes siégeant au Parlement ne suffisant pas à compenser la dégradation de leur place relative dans les responsabilités ministérielles.
Dans la sphère économique, le rapport relève que les femmes continuent d'être sous-représentées aux échelons de direction des entreprises et que, en matière de perception des inégalités salariales, la situation est particulièrement alarmante puisqu'en ce domaine la France se situe en queue de classement, au 127e rang mondial.
Ces constats préoccupants pour la sphère politique et économique montrent le bien-fondé des combats menés par la délégation aux droits des femmes pour instaurer des quotas dans les conseils d'administration des entreprises et pour éviter que la parité ne soit compromise par la réforme territoriale.
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