Depuis leur création il y a 70 ans, les Nations Unies n'ont jamais été dirigées par une femme. Pour la première fois, elles sont quatre à postuler à la succession de l'actuel secrétaire général, Ban Ki-moon, qui quittera son poste fin 2016. Et le système de nomination mise en place pourrait leur être favorable.
Une femme pour succéder à Ban Ki-Moon
L'élection d'une femme à la tête des Nations Unies devient un scénario de plus en plus plausible. Depuis sa création il y a 70 ans, jamais cette organisation n'a été dirigée par une femme. Les Nations Unies sont nées au lendemain de la seconde guerre mondiale et ont été un garant indiscutable d'une paix durable au niveau mondial.
Un renouveau s'annonce à l'ONU -
Une femme à la tête des Nations Unies ? - Toutpourlesfemmes
Néanmoins, la lourdeur de leur bureaucratie et le manque de transparence pour certains processus de décision font partie des principales critiques à leur encontre. C'est le cas de la nomination du secrétaire général qui, jusqu'à ce jour, se déroulait dans le secret le plus absolu.
Dialogues informels avec les candidats (ici Helen Clark) au poste de secrétaire général
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Tout pourrait changer en 2016. La nouvelle procédure prévoit la transparence des nominations, un budget conséquent pour que les postulants "fassent campagne" auprès des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, dont l'accord est indispensable pour une nomination effective. Ces cinq pays (la France, la Grande-Bretagne, la Chine, la Russie et les États-Unis) sont les seuls à disposer d'un droit de veto au sein de l'institution. Toutefois, dans le cadre des nouvelles directives favorables au développement durable, les pays en voie de développement ainsi que de nombreuses organisations de la société civile mondiale ont plaidé pour rendre transparente la procédure de nomination du prochain secrétaire général.
8 candidats : 4 femmes, 4 hommes
Cette élection est la première pour laquelle les candidats se sont déclarés ouvertement. Ils sont huit, quatre hommes et quatre femmes, qui peuvent être interpellés lors de sessions de dialogues interactifs en ligne sur la UN Web TV ainsi que sur les réseaux sociaux et notamment Twitter, sous le hastag #UNSGcandidates.
Qui sont donc ces quatre prétendantes au poste de secrétaire générale des Nations Unies? Trois viennent de l'ancienne Europe de l'Est et une est néo-zélandaise. Toutes ont de sérieux atouts et un engagement politique de longue haleine.
Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco -
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1 - Irina Bokova, de nationalité bulgare, est l'actuelle directrice générale de l'UNESCO. Elle a été la première femme à diriger cette agence onusienne, après une longue carrière politique dans son pays et avoir été ambassadrice auprès de la France et de Monaco.
La néo-zélandaise Helen Clark - Une femme à la tête des Nations Unies ? - Toutpourlesfemmes
2 - Helen Clark, ancienne Première Ministre de la Nouvelle Zélande (1998-2008) est l’actuelle administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement. Selon elle, l’Océanie est une des plus grandes priorités à l’ordre du jour puisque cette région risque même de disparaître si des politiques publiques ne s’engagent à lutter efficacement contre les conséquences du changement climatique qui la menacent directement.
La moldave Natalia Gherman - Une femme à la tête des Nations Unies ? - Toutpourlesfemmes
3 - Natalia Gherman est une femme politique de Moldavie. Elle a été Ministre des Affaires Etrangères puis Première Ministre par intérim avant d'être officiellement investie par son gouvenement nationale comme candidate au poste de secrétaire générale des Nations-Unies.
La croate Vesna Pusic - Une femme à la tête des Nations Unies ? - Toutpourlesfemmes
4 - Vesna Pusic est une députée du parlement croate, ancienne ministre des Affaires Etrangères de son pays (2011-2016). Elle est très engagée dans la défense des droits des femmes qu'aupès des communautés LGBT.
2017 : une nouvelle ère pour l'ONU
La transparence annoncée de cette élection entraînera nécessairement des changements importants au sommet de cette organisation. Si la date de cette nomination est encore inconnue, le mandat de Ban Ki-moon, l’actuel secrétaire général de l’ONU, s'achève fin 2016. En revanche, il est certain qu'il est de plus en plus indispensable d’intégrer des femmes dans tous les secteurs de la vie politique, surtout au plus haut niveau.
70 ans après sa création, il est temps que les Nations Unies aient enfin UNE Secrétaire générale pour les représenter.
Paula Doumerg
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