Si on considère que la vrai vie commence à l’adolescence, après une enfance uniquement masculine (deux frères), cela fait maintenant 50 ans que j’ai le bonheur de vivre le plus souvent avec des femmes. Je pense que S. Guitry avait tout résumé en disant « Difficile de vivre avec, encore plus difficile de vivre sans ».
Que les rapports avec elles sont agréables! Qu’est-ce qu’elles sont plus subtiles et fines que les hommes! Que la séduction est agréable! C’est bon pour soi (plaisir de faire un effort pour être un peu plus que ce que l’on est), c’est bon pour elles (plaisir de se sentir objet de toutes les attentions). Surtout avec celles qui sont suffisamment bien dans leur peau et sûres d’elles pour qu’on puisse leur dire qu’elles sont séduisantes, sans qu’elles pensent qu’on drague (c’est vieux comme expression, cela se dit encore ?), même si en fait on drague quand même (au cas où, on ne sait jamais…..).
Mais sans refaire les classiques « hommes viennent de mars, femmes viennent de Venus », au travail, un homme doit s’adapter à leurs façons de fonctionner. Un homme c’est un être primaire (problème/ solution) et binaire (oui/non). J’ai enfin compris (après 50 ans), que lorsqu' une femme vous parle d’un problème, ce n’est pas pour que vous trouviez une solution, c’est que cela lui fait du bien à elle d’en parler. Car pour le reste, elle est tout à fait capable de trouver une solution toute seule. Depuis que j’ai trouvé cela, cela me change la vie, car il suffit d’écouter. Les écouter, c’est quand même la première chose que les femmes attendent des hommes. Parfois, je pense que ce qu’elles souhaitent avant tout, c’est une sorte d’animal de compagnie. L’homme se croit obligé d’être Rambo, alors que ce qu’elles veulent c’est un confident. C’est pour cela que les grands séducteurs ne sont pas ceux qui sont beaux, mais ceux qui leur disent qu’elles sont belles. De même, le côté non binaire de la femme explique pourquoi le seul domaine où la femme garde souvent une faiblesse, c’est l’informatique. Car là, c’est binaire.
Mon grand-père, notaire, m’avait expliqué que depuis des millénaires, il y avait dans la vie privée, une répartition entre les femmes qui avaient le pouvoir et les hommes qui avaient l’apparence du pouvoir (ainsi quand un homme venait le voir pour lui dire « Maître, j’ai décidé de vendre mon champ », mon grand-père lui répondait « viens avec Madame, car si elle n’est pas d’accord, ce n’est pas la peine de perdre son temps ». De même, mon arrière-grand-mère qui était une forte femme disait « mon mari prend toutes les grande décisions, et moi je m’occupe des petites choses ». Mais comme pendant leur vie commune, il n’y a eu que des petites choses, c’est elle qui a tout décidé. C’est pour cela que je suis toujours très méfiant quand une collaboratrice me dit « je ne vous en ai pas parlé, car ce n’était pas important ».
Par François-Xavier
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