au musée Cognacq-Jay, à Paris.
L'éventail, objet à la fois aristocratique et artistique, fait l'objet d'une très belle exposition au sein du musée Cognacq-Jay, du 14 novembre 2013 au 2 mars 2014. Là, soixante dix pièces très rares nous transportent véritablement au cœ,ur du XVIIIe siècle français.
Le musée Cognacq-Jay rend hommage à l'excellence des éventaillistes parisiens au XVIIIème siècle en proposant, à travers 70 pièces exceptionnelles, empruntées à des collections publiques et privées (1), de redécouvrir cet objet à la fois mythique, familier et pourtant méconnu.
Objet de mode et objet d'art, il allie un savoir-faire artisanal poussé à son ultime perfection et un souci constant de renouvellement au gré des évolutions du goût. Importé d'Asie, au milieu des cargaisons d'épices et de soies, pendant la Renaissance, l'éventail est adopté en France sous le règne de Louis XIV.
Une corporation spécifique créée en 1678, celle des éventaillistes, assure rapidement la domination des artisans français en Europe. Au cours du XVIIIème siècle, Paris devient ainsi la capitale de cet objet précieux dont les décors suivent la production des peintres à la mode (Boucher, Watteau, Lancret mais aussi Le Brun, Coypel, ou Lemoyne) et participe à la diffusion de l'art français en Europe.
Réservé à la haute société.
Au-delà des fantasmes véhiculés dans l'imaginaire collectif sur un « langage de l'éventail » dans les cercles de la cour, l'exposition montre comment cet accessoire est aussi un outil de communication sociale, au travers notamment des scènes qui y sont figurées.
Le parcours se décompose en cinq grands volets (Entendre battre le cœ,ur de Paris , Les grandes heures du royaume , Des dieux et des hommes , Divertissement et jeux d'amour , Les sciences de l'innovation), qui permettent de découvrir l'éventail sous un jour nouveau. Accessoire de mode, objet de luxe, il est composé de matériaux rares comme l'écaille ou l'ivoire, et exceptionnellement d'or et d'argent.
Il porte des décors empruntés à la vie quotidienne, à l'histoire antique et mythologique, mais aussi à l'actualité du royaume, aux grands événements et aux inventions qui frappent les contemporains ou suscitent l'enthousiasme populaire. Objet complexe, il nécessite de nombreux savoir-faire : peintres et tabletiers - qui travaillent tous les matériaux constituant la monture - mais aussi colleuses et plisseuses qui interviennent lors de la préparation de la feuille.
Et si l'éventail redevenait un accessoire de mode ?
Exopistion au Musée Cognacq-Jay.
- Du 14 novembre 2013 au 2 mars 2014
- 8, rue Elzévir - 75003 Paris
- Tél. 01 40 27 07 21
- Ouvert tous les jours de 10h à 18h Sauf lundis et jours fériés
- Plein tarif : 5 € Tarif réduit : 3,50 € Tarif jeune : 2,50 €
- Catalogue : Edition Faton 24 €
(1)L'exposition bénéficie des prêts exceptionnels du musée des arts décoratifs de Paris, du musée Carnavalet, du musée de la mode de la Ville de Paris (Palais Galliera), du musée des arts décoratifs de Bordeaux ou encore du château de Laàs (Conseil général des Pyrénées-Atlantiques), du musée des châteaux de Versailles et de Trianon ou encore de la BnF , ainsi que de nombreux emprunts effectués auprès de prestigieuses collections privées européennes.
Par
Ajouter un commentaire