Jusqu'au 2 novembre 2013
L'évocation des miniatures persanes dans les œ,uvres de Nazanin Pouyandeh ne doit rien au hasard. Désormais installée en France, l'artiste fait appel à ses racines et sa culture iraniennes.
' Ce qui, dans ses toiles, fait songer aux séries télévisées, à plusieurs genres cinématographiques, à l'histoire de l'art occidental, à la photographie de publicité ou d'actualité, doit être considéré selon le même angle autobiographique : ce sont des images capturées dans le flux des images qui inondent les écrans et les mémoires des pays occidentaux et, de plus en plus, de tous les pays envahis par les technologies de la communication et du divertissement.
Le processus associatif, dans le cas de Nazanin Pouyandeh, répond à son histoire personnelle, à l'exil loin de la théocratie qui gouverne son pays natal. Ce qu'un observateur non informé tiendrait pour la juxtaposition ou la superposition de données visuelles d'origines variées, elle peut, à tout instant, y reconnaître les signes des années qu'elle a vécu en Iran et de celles qu'elle vit depuis qu'elle est parvenue à le quitter pour un pays d'Europe —, la France —, auquel rien ne l'avait préparée et dont elle a subi la culture et les usages comme autant de nouveautés violemment imposées à ses yeux et son esprit.
Sans doute est-ce pourquoi ses peintures, en dépit de leur apparente hétérogénéité et de leur étrangeté manifeste, n'en parviennent pas moins à faire triompher leur incompréhensible cohérence : loin de n'être que des exercices de style post-modernes, ces peintures ont la densité et l'intensité de ces visions du sommeil ou dans lesquelles se condensent les figures essentielles de nos angoisses et de nos désirs : les images mentales de nos vies. ' Textes Philippe Dagen
A voir, jusqu'au 2 novembre 2013, du mercredi au samedi, de 14h30 à 19h, à la Galerie Elizabeth Couturier, 25, rue Burdeau 69001 Lyon. Tél. : 04 27 78 82 32 & www.galerie-elizabethcouturier.com
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