Corse : quatre mâts

Un quatre mâts immobile et navigation lointaine.




Serait-ce aux grands voiliers auxquels ont songé les auteurs anonymes de cette «installation» maintenant chaque mât d'un petit monticule de sable, étayé par quelques galets gris judicieusement placés.

Navire sans voile. Pas de hunier, pas de cacatois pas de grand voile, pas de foc, pas de brigantine...mais l'esprit du large.

Evasion pour des rivages lointains... Si devant cette anse ne naviguaient autrefois que des tartanes, assurant le cabotage jusqu'au ports de Bastia ou d'Ajaccio, transportant dans ses soutes de l'huile d'olive, des barriques de vin, des sacs de farine de chataignes, combien de Corses sont-ils partis au Venezuela, à Port Rico, aux Etats-Unis, poussés par la nécessité économique ou l'appel de nouvelles fortunes...

Rêve d'ailleurs. Rêve éphémère. Le lendemain, le navire immobile avait disparu. Quatre bouts de bois gisaient au sol. Les petits monticules étaient encore visibles, prêts à être démolis par une vague téméraire ou un coup de pied joueur. La magie avait disparu.


Tout l'été 2013, la rédaction de toutpourlesfemmes se promène en France ou ailleurs. En 'cartes postales', elle fait part de coups de cœ,ur, de ses étonnements, des petits moments de séduction captés au fil du quotidien.



Par Elsa Menanteau

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