Quand on flâne à Naples, on a parfois envie d'échapper au bruit des voitures, des deux-roues, des klaxons intempestifs, des sirènes d'ambulance. Une solution : entrer dans une église, un havre de fraîcheur et de calme. Des églises, on en rencontre partout, parfois tous les 50 mètres.
Gesu Nuovo et, à Naples, l'une des 300 églises. A chaque instant, le promeneur peut entrer dans ces temples qui, contraste avec les rues étroites, rivalisent de grandeur, de beauté, camouflant derrière des façades monumentales force marbres polychromes, ors, statues, décors baroques.
Comme de l'art abstrait : l'église de Gesu Nuovo a gardé de la Renaissance, cette façade toute hérissée de pointes de pierre noire. C'est ce qui reste du Palais de Sanseverino, racheté au XVIe siècle par les Jésuites.
La Compagnie de Jésus a été chassée de Naples en 1767. Les Napolitains se sont aussi rebellés contre les multiples tentatives des Espagnols, occupant le Royaume pendant 350 ans, de leur imposer l'Inquisition. Et ils ont réussi à refouler l'installation de cet horrible tribunal. Peut-être ont-ils été les seuls à réussir cet exploit...
La fierté d'être Napolitain se porte en bandoulière. On dit 'il y a l'Italie et nous. Naples, ce n'est pas l'Italie'. Une singularité affirmée et confirmée à travers les siècles.
Tout l'été 2013, la rédaction de toutpourlesfemmes se promène en France ou ailleurs. En 'cartes postales', elle fait part de coups de cœ,ur, de ses étonnements, des petits moments de séduction captés au fil du quotidien.
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