Jusqu'au 24 mars 2013
'Au Pays du jamais-jamais', celui dont Peter Pan est le héros, mais aussi celui qu'Anne Brégeaut a conçu pour son exposition à la Maison des arts de Malakoff, le temps est arrêté. Et les enfants tristes —, d'avoir déjà perdu leur enfance —, se réfugient dans les souvenirs qui hantent leur mémoire.
L'exposition propose une réflexion sur le temps, sa suspension ou sa circulation, le temps qui passe, toujours un peu pareil, jamais vraiment le même. À l'entrée, une chambre de maison de poupée, détachée de son corps de logis, offre immédiatement une plongée dans un monde imaginaire. La notion et la figure de la maison occupent, chez Anne Brégeaut, une place fondamentale. Il s'agit à la fois d'un espace mental, d'une image maternelle qui prend parfois la forme d'un coquillage.
Que ce soit dans ses sculptures, ses films d'animation ou ses peintures à la gouache, l'artiste juxtapose et fait cohabiter des images que la logique interdirait d'assembler. Elle représente de vrais objets inspirés d'univers fantasmatiques fermés sur eux-mêmes, comme cette station de métro en forme de palmiers à West Hollywood, ou Neverland, le ranch (du jamais-jamais ?) de Michael Jackson en Californie.
Comme des jouets qu'un enfant traine derrière lui, comme les réminiscences et les souvenirs que l'on traine derrière soi, flous et précis à la fois, des paysages oubliés jonchent l'exposition. Ce sont des sculptures colorées, en mousse, résine et bois, montées sur des roulettes, qui ont l'allure d'îlots, ou de bulles décollées du sol.
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