A découvrir jusqu'au 12 janvier 2013 à Paris à la NextLevel Galerie, le travail de l'artiste photographe Céline Nieszawer. S'attachant à décliner la gémellité l'artiste invite le public à se plonger dans son identité. Soi et son double, soi et son miroir.
Pour le critique d'art, Damien Sausset « Doppelgänger a pour fonction de permette à chacun de s'interroger sur son identité, au plus profond de soi, de voir qu'on est finalement jamais seul, toujours en conflit, toujours en lutte contre ce double, contre cet autre Je qui nous traverse, nous déchire et finalement nous maintient aussi en vie.»' D. Sausset Céline Nieszawer - Jeanne & Jeanne, 2011
L'artiste photographe Céline Nieszawer explique l'esprit de sa démarche , où les modèles sont systématiquement deux, des jumelles, ou presque.«Parfois un simple accroc dans le fil de ta vie révèle une histoire souterraine longtemps enfouie, oubliée. Ici, tout débute avec un fastidieux travail de tri dans d'anciennes affaires de familles, de ce genre de ménage qui vous pousse à ouvrir placards et boites, tiroirs et vieux albums.
Là, quelques photographies m'attendaient. Une particulièrement. Elle fut l'occasion d'un trouble, voire même d'une certaine stupéfaction. On m'y voyait enfant de quatre ans posant sagement aux côtés de ma sœ,ur déjà âgée de dix. Cette photographie valait pour un détail surprenant. Nous étions toutes deux habillées strictement de la même manière malgré notre différence d'âge. Ce fut soudain comme si ma mémoire redécouvrait un territoire oublié.»

«Cette image et d'autres assez similaires, je les connaissais mais les avais rejetées. Avec le recul, je peux désormais parler d'une fulgurance, d'un choc. J'ai immédiatement fait le lien avec une photographie fameuse de Diane Arbus qui m'obsédait insidieusement depuis longtemps : Identical Twins (1967) où l'on voit deux sœ,urs jumelles habillées de la même façon regarder avec intensité l'opérateur».
«La photographie de famille me livrait les raisons de cette fascination. De même, je saisissais pourquoi j'avais toujours été sidérée par les deux jumelles 'maléfiques' de Shining, le film de Kubrick. Il me fallait donc faire un travail d'introspection et comprendre les raisons qui m'avaient poussée autrefois à écarter certains souvenirs. Je touchais là sans doute la manière dont j'avais construit mon identité.»

A découvrir jusqu'au 12 janvier 2013, Du mardi au samedi, de 11 h à 13 h et de 14 h à 19 h à la NextLevel Galerie, 8, rue Charlot 75003 Paris. Tél. : 01 44 54 90 88 & www.nextlevelgalerie.com

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