Markus Schinwald au Palais de Tokyo à Paris

Jusqu'au 7 janvier 2013

Au Palais de Tokyo à Paris, l'artiste autrichien Markus Schinwald, est l'un des invités de l'exposition 'Imaginez l'imaginaire, Saison 2'. A travers cette exposition le musée de la ville de Paris donne la parole aux créateurs de diverses origines et générations, ou plus exactement met en lumière le processus de la création, entre l'idée de l'artiste et ce que le public en verra.

De g. à dr. : Markus Schinwald : Untitled (legs) #24, 2011, bois, (350 x 350 x 200 cm) - Mel, 2012, huile sur toile, (72 x 58 cm).


Markus Schinwald emprunte aux univers du spectacle —, danse, performance, opéra —, pour mettre en scène des corps humains transformés par des prothèses, des accessoires, des extensions physiques étranges. Ce jeu fait du corps un objet culturel, un artefact.

Cette mise à l'épreuve physique et psychologique du corps est poussée à son paroxysme dans son film le plus célèbre, Dictio pii (2001), acquis par la Tate Modern.

Dans la Galerie Wilson, l'artiste investit l'architecture monumentale du Palais de Tokyo pour concevoir une installation aux allures théâtrales qui, par des jeux d'ombre et de lumière invite le visiteur à découvrir un univers dérangeant, angoissant.

Orient, 2011, Vidéo HD, 9', en boucle, 2 projections, Edition 1/7 + 2 APs

Brassant mythes et histoire de l'art, psychanalyse et théorie culturelle, Markus Schinwald présente une collection d'objets d'art qui jongle avec les styles, les époques, les identités, les techniques. Fascinant, inquiétant, l'univers halluciné de l'artiste nourri de scénarii dérangeants, place le spectateur au cœ,ur de son système.

Orient, 2011, Vidéo HD, 9', en boucle, 2 projections, Edition 1/7 + 2 APs

Entre chorégraphie impossible, claustrophobie et comportement obsessionnel, les sculptures et vidéos de Markus Schinwald participent d'une réflexion de l'artiste sur l'existence individuelle et collective dans un espace circonscrit. Ce rapport à l'autre se développe de façon prégnante dans ses installations labyrinthiques où il n'hésite pas, cette fois-ci, à manipuler l'architecture afin de perturber le cheminement attendu et logique du spectateur au sein d'un espace épuré où les murs semblent comme en lévitation, générant interstices et points de vue originaux.

Par ArtsHebdoMedias.com