Deux spectacles où la musique joue un rôle majeur, donnent la pêche et de l'énergie quand on en sort: 'Le chapeau de paille d'Italie' de Labiche à la Comédie Française et Michaël Grégorio au Bataclan. Très différents, certes mais à la passion et à l'énergie communicatives.
Un Chapeau de Paille d'Italie
Le metteur en scène italien Giorgio Barberio Corsetti relooke Labiche version années 70 pour ce fameux Chapeau de Paille d'Italie, dévoré par le cheval d'un fiancé passant par là. Le fiancé n' a de cesse pendant tout le spectacle de retrouver ce fameux chapeau et le rendre à sa propriétaire. Seulement voilà, sa noce le suit!
Costumes à pantalon large, cravates à carreaux, sous-pull acrylique, favoris, banane et cheveux longs, les hommes sont gâtés... La musique typique de l'époque est jouée en live par trois musiciens, guitares électriques et batteur qui accompagnent la troupe pour des chansons échevelées. Rythme, rythme et encore rythme.
Honneur au héros
Pierre Niney (actuellement dans le film Comme des Frères ) à 23 ans, incarne le marié, Ferdinard. Monté sur ressorts, il saute, il court, il chante et en plus il joue juste et vrai. Il est formidable !
Christian Hecq (magistral dans Un fil à la Patte ), le pépiniériste , campe un beau-père, terre-à-terre et ronchon qui trimballe un pot de fleur pendant toute la cavalcade. La salle s'esclaffe dès son entrée et on attend avec impatience ses interventions même si l'ensemble de la troupe joue à l'unisson.
Les enfants présents s'en donnaient à coeur joie et n'ayez pas peur destrois heures, elles passent comme une lettre à la poste. Jusqu'au 7 janvier.
Michaël Grégorio
L'artiste chanteur-imitateur a un organe vocal dément, inversement proportionnel à sa taille! Lui aussi est monté sur ressorts, il chante, imite anciens et nouveaux artistes avec drôlerie (les BB Brunes muent), révérence (Brel, Piaf), ou émotion ( Michaël Jackson). Ils mélangent les chanteurs et les chansons de façon improbable comme Shakira qui chante Cabrel et vice versa...
Ces imitations chantées sont parfaites (un Johnny d'anthologie, un Christophe Maé énervé) et son humour jamais méchant. Il se moque gentiment en déployant une énergie que la scène décuple. On sent bien qu'il est là comme un poisson dans l'eau. Le plus: il transmet son énergie au public conquis.
C'est un grand (corps) malade (petit corps valide comme il dit) qui mène un karaoké géant au Bataclan et se jette dans le public avant de grimper au balcon !
On n'a qu'une envie: revenir pour gouter encore à la potion Grégorio! Jusqu'au 1er décembre.
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