Qui ne rêve de pouvoir de temps en temps s'offrir un vêtement ou des accessoires de vrai luxe, nimbés d'imagination créatrice et auréolés d'un chic inimitable ? Si les temps ne sont pas aux dépenses inutiles, le désir demeure. La capitale recèle quelques secrets qui attirent des femmes de toute la France et même de l'Etranger.
Des espaces comme Catherine Max ou Adèle Sand ne connaissent pas la crise. Les marques couture ou de créateurs s'y déploient chaque semaine et les trois quarts au moins des stocks sont vendus. A moins 60 % -voire plus- du prix d'origine les grands rêves peuvent devenir de petites réalités.
11 h sonnantes. Une petite queue d'une vingtaine de parapluies se forme sur un mince trottoir. L'ouverture des portes de l'espace Adèle Sand dans une petite rue discrète de la capitale toute proche de la Bastille est imminente. A l'entrée, Jean-Pierre, débonnaire mais ferme canalise le flux. Ces dames, abonnées à l'espace Adèle Sand sont impatientes de se précipiter sur les cintres des portants qui accueillent paisiblement les vêtements convoités de tel couturier ou tel maroquinier célèbres. Les cintres sont bien les seuls à être paisibles car l'atmosphère se fait fébrile. L'affaire semble sérieuse.
L'œ,il aiguisé repère immédiatement les portants où se trouve la bonne taille. Les grands sacs transparents distribués à l'entrée se remplissent à toute allure de pulls, pantalons, robes, chemisiers, fourrés dedans le temps de vaincre un obstacle majeur : trouver un miroir devant lequel essayer les vêtements sélectionnés. Car ces espaces ne disposent d'aucune cabine d'essayage, ce qui donne une ambiance tout à fait surprenante. En un rien de temps la plus réservée et pudique des femmes jette à ses pieds pull, pantalon ou jupe et se retrouve en soutien-gorge et petite culotte pour enfiler la pièce convoitée. A vrai dire dans le feu de la concentration, personne ne remarque personne sauf, en cas de doute sur une couleur ou une ligne, quand une parfaite inconnue vous demande ce que vous en pensez.
DU PLAISIR A L'ADDICTION
Loisir pour les unes, plaisir pour toutes, apaisement pour d'autres mais aussi fierté de pouvoir s'offrir un objet de luxe reflètent une excitation à peine contenue. On pourrait même parler d'une certaine addiction car selon Florent Albrecht, directeur adjoint de l'espace Adèle Sand, certaines femmes viennent systématiquement toutes les semaines et passent de Jean-Paul Gaultier à Comptoir des Cotonniers, d'Azzaro à Claudie Pierlot, de Girbaud à The Kooples sans exclusive. Chaque vente hebdomadaire étant consacrée à une seule marque.
D'où viennent ces objets de convoitise ? Des marques mêmes. Les responsables d'Adèle Sand ou de Catherine Max ne sont ni soldeurs ni destockeurs. Le stock n'est constitué que pour une vente et les invendus repris. Ce que Florent Albrecht nomme « produits de seconde vie » provient des invendus de la saison précédente d'une marque et les prix sont fixés d'un commun accord entre l'espace et la marque. Tout le monde y trouve donc son compte.
Comment fait-on partie du cénacle ? En achetant une carte d'accès annuelle ou en bénéficiant du carton d'invitation d'un membre. Car entendons-nous bien, le luxe entend garder une certaine confidentialité. Il existe deux sortes de cartes. La VIP Privilège d'Adèle Sand coûte 95 € à l'année mais vous donne une journée d'avance sur les autres shoppeuses ce qui vous permet, par conséquent de rafler les pièces uniques ou le plus rares. La carte violette coûte 25 € à l'année et vous permet l'accès tous les autres jours et jusqu'à épuisement du stock. Chez Catherine Max, qui programme aussi des ventes de grands bijoutiers ou des cristalliers, le tarif de 35 € actuellement au lieu de 67€ habituellement est unique et elle fonctionne par année civile.
Pour connaître les marques, les calendriers des ventes et les conditions d'accès :
www.adelesand.com
www.catherinemax.com
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