Eurobaromètre : la perception et la connaissance de l'UE par les citoyens européens

Alors que se profilent les élections européennes de juin 2014, il a paru opportun de procéder à un vaste tour d'horizon sur la perception que les Européens ont de l'Union européenne, sur la connaissance qu'ils ont de ses institutions ainsi que sur leurs attentes en cette période de crise. Les Principaux enseignements de cette enquête Eurobaromètre/Parlement européen.



L'image de l'UE

D'après l'enquête Eurobaromètre/Parlement européen 'Les Européens à deux ans des élections européennes de 2014'

*Le terrain de cette enquête Eurobaromètre/Parlement européen a eu lieu du 2 au 17 juin 2012. L'enquête a été menée en face-à-face par TNS Opinion dans les 27 pays de l'UE auprès de 26.622 citoyens.
, l'image de l'UE s'améliore aux yeux d'une majorité d'Européens : 40% (+9) en ont une opinion positive. De plus, et pour la première fois, une majorité absolue se dégage pour dire que l'appartenance à l'UE est une 'bonne chose' (50%, +3).

Toutefois, il convient de souligner que la majorité des personnes interrogées pensent toujours que leur voix 'ne compte pas dans l'UE' (54%, -7), bien que l'on observe une nette augmentation de ceux qui, au contraire, pensent que leur voix compte dans l'UE (42%, +9).

L'identité européenne

Interrogés sur l'identité européenne, les Européens considèrent que les 'valeurs de démocratie et de liberté' (45%, +8) ainsi que 'la monnaie unique, l'Euro' (43%, +3) en sont les principaux éléments, loin devant tous les autres.

Quant au sentiment d'identité qu'éprouvent les personnes interrogées, on observe, sur une période d'un an, une augmentation du nombre d'Européens qui se réclament, dans un futur proche, d'une identité 'nationale uniquement' (44, +5) et une diminution de ceux qui se voient à la fois 'National et Européen (43%,-6)'.

L'année 2013 sera celle de la citoyenneté européenne. Pour les Européens, les facteurs qui renforceraient le plus leur sentiment de citoyenneté européenne sont avant tout: un système de protection sociale européen harmonisé (44%,) la liberté d'installation dans le pays de son choix au moment de la retraite pour y toucher sa pension (33%) ainsi que la reconnaissance des diplômes nationaux sans nouvel examen (33%).

Les politiques prioritaires

Les conséquences de la crise sont au cœ,ur des politiques prioritaires. Comme lors des précédentes enquêtes, la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale est largement en tête des priorités que les Européens veulent voir défendues par le Parlement européen (50%, +1). Et, plus spécifiquement sur les mesures à prendre pour combattre la crise, ils citent devant tous les autres thèmes l'emploi et la lutte contre le chômage (72%).

Une certaine méconnaissance institutionnelle

A la lumière des résultats, on peut parler de méconnaissance institutionnelle. Tout d'abord, les Européens n'en savent que 'très peu' sur le fonctionnement de l'UE et de ses institutions. Ils sont plus d'un tiers à ne pas pouvoir citer trois institutions européennes qu'ils connaissent.


Dans ce contexte de méconnaissance, on notera cependant que le Parlement européen est l'institution la plus citée par les répondants. En effet, plus de la moitié d'entre eux cite avant tout le Parlement européen, près d'un tiers la Banque centrale européenne et un quart la Commission européenne.

A ce résultat s'ajoute le fait que plus de la majorité absolue des Européens considère que le Parlement européen (52%) est l'institution qui 'représente le mieux l'Union européenne, pour 15% à la Commission européenne, et 14% au Conseil européen

Elections européennes

Un quart des Européens connaît déjà la date des prochaines élections européennes de juin 2014.

Voter aux élections européennes est la meilleure façon de faire entendre sa voix par les décideurs dans l'UE. En effet, cette réponse est la plus citée par les Européens, à 57%.



Une majorité d'Européens sont intéressés par une participation même indirecte à l'élection du Président de la Commission européenne.

A ce propos, une innovation fondamentale du Traité de Lisbonne a été testée auprès des personnes interrogées, il s'agit du nouveau mode d'élection du Président de la Commission européenne.

Les Européens seraient-ils plus incités à se rendre aux urnes qu'aujourd'hui 'si les grandes familles européennes présentaient, sur la base d'un programme commun, un/une candidate au poste de Président de la Commission européenne'?

On observe que 54% des répondants se sentiraient effectivement davantage incités à se rendre aux urnes en juin 2014. Ainsi, ils pourraient avoir le sentiment de participer ne fut-ce qu'indirectement à l'élection du Président de la Commission européenne.

A noter qu'au terme de l'enquête Eurobaromètre/Parlement européen sur 'La perception que les Européens ont de l'Union européenne', l'examen des résultats des zones euro et non euro confirme que sur certains thèmes, de vrais clivages existent pouvant atteindre jusqu'à 30 points de pourcentages, sur des sujets centraux tel que l'euro en tant qu'élément constitutif de l'identité européenne.

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Pour plus d'informations, téléchargez 'Les Européens à deux ans des élections européennes de 2014 /Eurobaromètre du Parlement européen /Synthèse analytique, en Document joint.

Par Nicole Salez
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