« C’étaient des enfants », expo choc sur la Shoah à la Mairie de Paris du 26 juin au 27 octobre

Il y a 70 ans, en juillet 1942, avait lieu la rafle du Vel' d'Hiv. Pour marquer cet anniversaire, une exposition honore, du 26 juin au 27 octobre 2012 à l'Hôtel de Ville de Paris, le souvenir des nombreux enfants juifs qui ont péri ainsi que des milliers de leurs camarades qui ont survécu à la Shoah.

L'exposition 'C'étaient des enfants' présente notamment lettres, photographies, dessins et documents officiels : autant de témoignages de l'impensable, l'inimaginable sort réservé aux enfants juifs pendant la Shoah.

Expo 'C'étaient des enfants' sur la Shoah à l'Hôtel de Ville de Paris

Le choix d'identifier, de persécuter, d'arrêter, de déporter et d'exterminer jusqu'aux nourrissons est l'indice ultime de la radicalité de ce que les dirigeants nazis ont qualifié de « solution finale de la question juive », rappellent les organisateurs de l'exposition.

Novembre 42 - parc à jeux interdit aux Juifs

Dans l'ensemble de l'Europe, 1.500.000 enfants juifs ont été tués. Parmi eux, 11.400, dont 2.000 n'avaient pas six ans, ont été déportés depuis la France ou ont trouvé la mort dans l'un des camps d'internement installés sur le territoire. La majorité de ces jeunes victimes étaient de petits Parisiens. Deux-cents seulement sont revenus vivants.

«Les enfants comme sujets de cette histoire»

Près de 80 % des enfants juifs qui résidaient à Paris en 1939 ont cependant survécu à la guerre grâce à la mobilisation de leurs parents, des réseaux de résistance juive et de la solidarité active de nombreux Parisiens.

Certificat de non appartenance à la race juive

La complexité et la diversité de ces enfances juives confrontées à la Shoah est au coeur de cette exposition: « les enfants comme sujets de cette histoire », selon l'expression de Serge Klarsfeld.

Des témoignages poignants

Plusieurs rescapés témoignent de cette période où, confrontés aux rafles et contrôles systématiques, ils ont vécu cachés, la peur au ventre.

Ainsi François Szulman, gamin typique de Belleville, surdoué en dessin. Il quittera son quartier pour se réfugier chez un cousin dans le Xe arrondissement, rue Saint-Marthe. A la libération, la vie reprenant son cours, il étudiera les arts appliqués. Il peint toujours http://francoisszulman.com/ et écrit aujourd'hui ses mémoires.

Enfants caché,s pendant la guerre : Franç,ois... par mairiedeparis

Par Michèle Folian