”Une seconde femme”, film de Umut Dag

Sortie le 6 juin 2012

Coup de coeur du 62e festival de Berlin, Une seconde femme sort en France le 6 juin 2012. Umut Dag d'origine kurde, dont la famille a émigré à Vienne (Autriche), signe un premier long métrage plein d'émotions. Il y montre à travers les femmes, un cercle de famille fermé sur lui-même, étanche au monde environnant. Comme des poupées russes qui s'emboîtent.



Secret de famille. On ne dit rien à l'extérieur. On respecte les traditions, la religion, les convenances. Chacun a son rôle défini, chacun doit rester à sa place.
Une seconde femme raconte l'histoire d'une famille turque émigrée en Autriche, qui reproduit dans le lieu clos d'un appartement, la rigidité des mœ,urs ancestrales.

L'intérêt de Une seconde femme est prendre prendre l'optique des femmes, et plus particulièrement celui de la mère, Fatma. Le chef de la famille, c'est elle. Elle régie, règle, organise, décide, impose. Les hommes occupent le second plan. Une autre vision d'une société profondément marquée par le patriarcat et l'islam.



Fatma marie son fils à une jeune paysanne turque, Ayse, 19 ans. Officiellement du moins. En fait Ayse est destinée...à son propre époux, comme seconde femme ! Toute la famille le sait. La fratrie rejette la nouvelle, l'intruse. Comme si elle était responsable de son sort.

Derrière la douceur, la tendresse, la convivialité qu'affiche Fatma, se camoufle une virago. Dureté, autoritarisme, violence même. Quiconque enfreint la ligne qu'elle a tracée, ne reçoit que foudre ou glace. A commencer par sa propre fille, qui n'a pas le droit de se plaindre de la brutalité de son mari. Parce qu'il a été choisi par la mère.

Le film de soulève plusieurs questions. La première est celle du rôle des femmes. Confrontées au monde occidental, celles issues de sociétés traditionnelles, verrouillées par la religion, sont souvent les premières à conquérir leur autonomie et à casser les codes anciens. Etudes, travail, choix de vie...remettent en cause la sujétion à laquelle elles sont cantonnées. Le mouvement sociétal avait pris une réelle ampleur... jusqu'à la remontée des radicalismes religieux. Le film montre qu'elles peuvent être elles aussi, le frein à leur propre évolution, en se montrant les garantes inflexibles de traditions étouffantes.

La deuxième question que soulève Une seconde femme est celle de la liberté individuelle : qui a le droit d'exister pour soi . Fière de sa construction familiale, la mère impose un invisible carcan d'acier à son entourage, dont aucune aspérité ne doit être relevée par les autres en particulier la communauté turque. La tyrannie du «qu'en dira-t'on».


INVITATIONS POUR VOIR LE FILM

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En présence du réalisateur UMUT DAG et de CATHERINE GUICHARD, de l'hebdomadaire COURRIER INTERNATIONAL

(sur le formulaire d'inscription de notre partenaire, précisez : TOUTPOURLESFEMMES (lettres en majuscules)

-2 juin à 20 heures,
- ASIEM
-6, rue Albert de Lapparent, 75007 Paris
-M° : Ségur (L10) / Sèvres Lecourbe (L6)

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Par Elsa Menanteau

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