Lancement du site Arago, musée en ligne de la photographie

La Réunion des musées nationaux (Rmn) vient de lancer le portail Arago qui offre l'accès libre et direct sur Internet à l'ensemble des collections de photographies conservées en France. Conçu comme un musée en ligne, il ambitionne de valoriser la photographie, des origines à la période contemporaine, mais aussi des auteurs et des collections.

Le portail Arago présente pour le moment quelque 18.000 photos en ligne, celles des collections de la Direction générale des Patrimoines et des établissements publics du ministère de la Culture, mais il devrait rapidement en proposer 30.000, a précisé Christophe Mauberret, documentaliste à l'agence photo de la Rmn. La collection a en effet vocation à s'enrichir d'autres ensembles publics (établissements publics, collectivités locales), et privés (associations, fondations, fonds d'auteurs, collections).

le portail de photos en ligne Arago

Ce portail porte le nom de l'astronome et homme politique français, François Arago qui a révélé en 1839, devant les Académies des Sciences et des Beaux-Arts réunies, le procédé de Daguerre et en a proposé l'acquisition par l'État pour l'offrir symboliquement au monde, a expliqué la Rmn.

La balade sur le portail est aussi bien destinée au grand public, qui pourra y trouver de nombreuses informations sur la photographie, son histoire, ses auteurs, ses mouvements, ses usages qu'aux professionnels, désireux notamment de préparer des expositions. Arago propose en effet des notices explicatives aussi claires et utiles que synthétiques consultables par un feuilletage dynamique bien conçu.

Arago, un musée en ligne de la photographie

Enfin, les détenteurs de collections sont invités à enrichir l'information du portail en remplissant directement en ligne un formulaire descriptif de leurs fonds, par le biais de Wikiconos, une plateforme participative en web 2.0 qui permet aux structures extérieures de renseigner une notice explicitant la nature de leurs fonds et les photographes diffusé.

A noter que toutes les précautions ont été prises pour éviter un éventuel piratage des photos : elles sont présentées en basse définition et non téléchargeables, a précisé Christophe Mauberret.

Par Michèle Folian