Lacoste féminise sa mode

Lacoste, célèbre pour son polo au crocodile, sport et masculin, investit l'univers féminin. Un nouveau challenge que la direction vient de confier à Felipe Oliveira Baptista, son directeur artistique.

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Il se vend 2 Lacoste chaque seconde dans le monde ! Si le fameux polo au crocodile est surtout masculin, la marque s'intéresse aussi au vestiaire féminin.



Lors du défilé new-yorkais de septembre 2011 présentant le look printemps été 2012, les 3/ 4 des tenues qui défilaient étaient des tenues féminines. Les deux directeurs du groupe ont confié la direction artistique à Felipe Oliveira Baptista, un ancien de Cerruti. A lui de féminiser la marque, d'habiller la femme, mais pas uniquement sur un terrain de tennis ou un parcours de golf.



Le crocodile aiguise ses puissantes mâchoires vers la gente féminine. La tendance est de ne plus focaliser toute la collection sur la maille coton qui a fait le succès de la marque, mais d'aller vers des matières plus féminines, douces et nobles. Place à la soie, au velours et au cuir. Fini le tee-shirt court, bienvenue aux robes mi- longues, aux imperméables, aux vareuses, aux petits tailleurs.

Ce chantier de séduction de la clientèle féminine s'accompagne d'une offre sur les accessoires. Lacoste résilie ses anciens contrats de licence et recentre son association de création et de distribution sur Devanlay qui se voit confier une ligne de maroquinerie. D'autres secteurs et accessoires type lunettes, bijouterie fantaisie, parfums vont être dynamisés.

Le constat est là : chez Lacoste, c'est la femme qui achète pour l'homme. Il faut donc la soigner tant pour ses achats personnels que pour ceux qu'elle fait pour son mari, son compagnon, son fils, son père. Lacoste va d'ailleurs ouvrir des boutiques 100 % femme et le premier test aura lieu dans le courant mars rue de Passy dans le seizième.



Avec ces boutiques, ces nouvelles orientations de collection vêtements et accessoires, Lacoste veut attaquer le créneau féminin, concurrencer des maisons comme Ralph Lauren ou Burberry. Voilà donc un challenge difficile, car il ne faut pas non plus perdre le cœ,ur de clientèle, le sportif masculin. Mais ce défi ne peut que nous satisfaire, car il joue à fond sur le glamour élégant.



Par Marie Laure de Vienne
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