« Femmes de Méditerranée » : l'égalité des chances

Un colloque et quatre propositions

L'égalité des chances pour les « Femmes de Méditerranée » a été au centre d'un colloque organisé le 18 novembre au Sénat par l'Union Européenne Féminine (UEF) et le Conseil National des Femmes Françaises (CNFF). Plus de deux cents femmes, des deux rives de la 'Grande Bleue' y ont participé.


Jardin du Luxembourg


L'égalité des chances pour les « Femmes de Méditerranée » a été au centre d'un colloque organisé le 18 novembre au Sénat par l'Union Européenne Féminine (UEF) et le Conseil National des Femmes Françaises (CNFF).

« L'Histoire nous a rattrapés car l'idée de ce colloque est née il y a deux ans, donc bien avant le printemps arabe », a expliqué Marie-Jeanne Vidaillet-Peretti, présidente du CNFF dans un entretien avec ToutpourlesFemmes.

Plus de deux cents participantes des deux rives de la Méditerranée ont assisté aux quatre table rondes organisées sur les thèmes du droit à l'éducation et à la formation , du droit à la santé et à la protection sociale , du droit à la famille ainsi que sur l'accès aux responsabilités professionnelles, associatives, a-t-elle précisé.


Quatre propositions

Organisé sous le haut patronage du Ministre des Affaires Etrangères Alain Juppé, cette manifestation —, au cours de laquelle Roselyne Bachelot, Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale est intervenue par vidéo - s'est soldée par l'élaboration de quatre propositions que l'UEF et le CNFF vont transmettre aux Pouvoirs Publics.

1) L'éducation des filles est la première marche incontournable vers l'autonomie et à terme vers l'égalité entre les hommes et les femmes. Aussi, l'UEF et le CNFF demandent qu'«un soutien important » soit apporté aux ONG afin de sensibiliser, dans le cadre éducatif, les garçons et les filles à la problématique de l'égalité.

2) L'accès aux soins pour tous sans discrimination liée au sexe est un principe établi. Mais selon ces associations, il serait utile de chercher les voies et moyens de faire que chacun et chacune, quels que soient leurs moyens financiers, mais aussi leur lieu de résidence - en milieu rural, par exemple - puisse accéder aux soins. Cela suppose d'aider à former les personnels de soins et à favoriser, le cas échéant, l'action d'ONG spécialisées.

3) Aider les pays qui se sont libérés de longues années de dictature à construire une véritable démocratie respectueuse du droit des femmes, tout en évitant une ingérence qui porterait atteinte à leur souveraineté et serait donc contre-productive, soulignent encore l'UEF et le CNFF.

4/ Enfin, elles souhaitent que soit favorisé l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités économiques, sociales et politiques. Cela passe par des textes législatifs mais aussi par une évolution des mentalités. Les associations ont un rôle fondamental à jouer, aussi bien en interpellant les Pouvoirs Publics qu'en sensibilisant des populations, font valoir l'UEF et le CNFF.



Interpeller les candidats à l'élection présidentielle de 2012

Au-delà de ces propositions, le Conseil National des Femmes Françaises, réseau fédérant plus de 50 associations féminines actives dans toutes les sphères de l'économie et de la société, se bat depuis plus d'un siècle pour la défense des droits des femmes.

« Courant janvier, nous publierons une série de propositions sur l'ensemble de la problématique féminine à destination des candidats à l'élection présidentielle, comme nous l'avions déjà fait en 2007 », nous a annoncé Mme Vidaillet-Peretti.
Le CNFF ira même plus loin, en sollicitant aussi l'ensemble des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale ainsi que les candidats aux élections législatives qui suivront la présidentielle.

Le Sénat - Palais du Luxembourg


Par Elsa Menanteau
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