Je suis allée voir, l'une de mes pièces préférées, « Le Songe d'une Nuit d'Eté » au théâtre de la Porte Saint Martin, adaptée, mise en scène et interprétée par Nicolas Briançon.
Une soirée réussie joyeuse, drôle, pleine de fantaisie et de poésie.
Comment vous dire...
Le Songe ne s'explique pas ...c'est peine perdue. Sachez seulement
que le roi des ombres et la reine des fées, Obéron et Titania, se chamaillent pour un
page, que Thésée (c'est un duc) et Hyppolyte (c'est une femme) se marient, que Hermia aime Lysandre, que Héléna aime Démétrius qui aime Hermia que son père Egée veut marier à Démétrius. On suit toujours ?
Le soir venant, les fées et les elfes, prennent possession de la nuit et du cœ,ur des hommes qui s'y aventurent. Obéron va manipuler les athéniens égarés dans la forêt et se jouer de Titania jusqu'à lui faire aimer un homme métamorphosé en âne.
Parallèlement les artisans d'Athènes répètent une « farce tragique » pour
honorer le mariage du Duc : l'histoire de Pyrame et Thisbé, d'un lion, un
mur et une lune. Bref l'intrigue est complexe. Aucune importance, on marche.
Une troupe emmenée de main de maître
Avant tout, cette pièce est le spectacle d'une troupe menée par Nicolas
Briançon.
Nicolas Briançon nous avait ravis avec la Nuit des Rois, l'année passée.
Aujourd'hui il nous offre avec Shakespeare de nouveau, un spectacle populaire où il se taille la part du lion (de Thisbé, bien sûr).
La traduction est moderne et respectueuse de la poésie et du rythme des mots de Shakespeare sans oublier des clins d'œ,il actuels (comme la bravitude).
Shakespeare made in seventies
Sa mise en scène imaginative nous téléporte dans les années 70 dès le lever de rideau. Robes blanches, graphiques, de style Courrèges, chapeau melon,
parapluie et cuir noir pour les hommes, bottes blanches vernies pour les
femmes. Des fées en collants noirs dansent comme dans un générique de James Bond, version Sean Connery et Ursula Andress.
Le décor impressionnant servi par des lumières travaillées, se fait boîte de nuit éclairée par une lune monumentale. Des perches d'acier sont des arbres ou des supports de danse.
La musique participe à l'ambiance seventies avec des airs très divers, de Barry White au sirtaki. (clin d'oeil moderne et facétieux à la Grèce)
Côté comédiens
Nicolas Briançon, encore lui, incarne avec autorité Obéron et le Duc Thésée. Il prend le pas sur la gracieuse Mélanie Doutey sosie d'Emma Peel dans Chapeau melon et Bottes de cuir. Lorànt Deutsch est un Puck mutin. Mention spéciale à la toujours très juste et très fine Marie-Julie Baup et à Yves Pignot, hilarant dans son rôle de Jules Berry du pauvre, de comédien vaniteux et grandiloquent.
J'avais adoré le Songe mis en scène par Jorge Lavelli à la Comédie Française sur des airs de tango. Ce spectacle-ci est différent et incomparable. C'est bien le propre des classiques de se plier au temps et de rester aussi singulier.
La soirée est belle, joyeuse et drôle. Elle se termine en « battant
des mains » longtemps, très longtemps en remerciement de spectateurs super trop contents ! C'est sûr cette saison, je vote Nicolas Briançon!
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Exceptionnel : Toutpourlesfemmes et le théâtre de la Porte Saint Martin vous offrent 3 invitations pour deux personnes le 11 octobre 2011.
Inscrivez-vous vite !
01 42 08 00 32.
http://www.portestmartin.com/
Du 10 septembre au
31 décembre 2011
Du mardi au vendredi à 20h
Le samedi à 16h45 et à 20h30
Merci au théâtre et à Nicolas Briançon d'offrir à nos internautes 6 places (3 fois 2) pour le 11 octobre.
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