Selon le bureau d'études BIPE, 2010 a été marquée par une forte croissance du patrimoine des Français largement due à l'augmentation du prix des logements. Pour 2011 et 2012, on peut s'attendre à une croissance plus modeste de leur patrimoine, d'après le résultat des prévisions du BIPE concernant les comportements financiers des Français présenté aux adhérents de l'Observatoire des Marchés de l'Epargne et du Crédit, le mardi 5 avril 2011.
Selon le bureau d'études BIPE, l'épargne des Français s'est assez bien porté en 2010. Ayant atteint le niveau élevé de plus de 16% de leur revenu, elle ne reculerait que faiblement en 2011 et représenterait encore 15,7% de ce revenu en 2012.
2010 : une forte croissance du patrimoine largement due à l'augmentation du prix des logements
Du côté des prix des actifs, l'année 2010 a été fertile en surprises : on attendait une reprise de la Bourse et les incertitudes se sont conjuguées pour aboutir à un tassement (-3,3% entre le 1er janvier et le 31 décembre) , on avait anticipé une année plutôt sage en matière de transactions sur les logements neufs et anciens : les transactions ont été nettement plus élevées que prévu et les prix des logements anciens ont crû de plus de 9% entre le début et la fin de l'année. Comme le patrimoine résidentiel représente près des trois cinquièmes du patrimoine total des ménages, cette augmentation des prix a joué un grand rôle dans la croissance de ce patrimoine qui ressort à 7% en valeur nominale, un chiffre comparable à celui qui avait été observé en 2007 à la veille de la crise. Le patrimoine des Français à la fin de l'année dernière était très près de 11000 milliards d'euros, soit plus de 8 fois le montant de leur revenu.
2011 et 2012 : une croissance du patrimoine plus modeste
2011 et 2012 devraient être des années de reprise progressive du marché boursier, mais comme les actions ne représentent qu'une faible part du patrimoine des Français, l'influence de cette reprise sur la croissance du patrimoine total sera faible. Parallèlement, on s'attend à un fort ralentissement de la croissance du prix des logements. Au total, malgré leur effort d'épargne, la croissance du patrimoine des Français devrait rester comprise entre 3 et 4% en 2011 et 2012, une performance donc nettement en retrait sur celle de l'an dernier. La composition de ce patrimoine ferait apparaître une certaine augmentation de la part du patrimoine financier qui atteindrait 35% du total à la fin de l'année 2012.
Une croissance soutenue du passif
En dépit d'un crédit à la consommation assez atone, le passif des ménages, tiré par l'endettement au titre de l'habitat, a crû, en 2010, à un rythme compris entre 6 et 7%. On devrait avoir en 2011 et 2012 à peu près la même configuration avec un passif dont la croissance continuerait de se situer aux alentours de 6%, soit un rythme de croissance nettement plus rapide que celui qui caractérisera revenu et patrimoine. Du coup, fin 2012, le passif des ménages devrait correspondre à 84% de leur revenu (contre 72% en 2007) et à quelque 10% de leur patrimoine (8% en 2007).
(Source : www.bipe.fr)
Par
Ajouter un commentaire