A la veille de la journée internationale de la femme 2011, le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, a souligné l'importance de mettre à profit la deuxième décennie du XXIe siècle pour instaurer une égalité réelle entre les hommes et les femmes, notamment dans la vie professionnelle et politique. Une étude menée par le Conseil de l'Europe montre qu'entre 2005 et 2008, le pourcentage de femmes élues dans les parlements à chambre unique ou les chambres basses des parlements nationaux en Europe est passé de 21,8 % à 23,7 % seulement.
« Nous devons mettre à profit la deuxième décennie du XXIe siècle pour instaurer une égalité réelle entre les hommes et les femmes », a déclaré le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Thorbjørn Jagland, à Strasbourg. « L'égalité dans la vie professionnelle et politique est essentielle pour parvenir à une égalité dans la sphère privée. » Le Secrétaire Général a mis l'accent sur trois grands domaines de préoccupation et insisté sur la nécessité de respecter le principe du salaire égal pour un travail de valeur égale, d'accroître la participation politique des femmes et de mettre définitivement fin à toutes les violences à l'égard des femmes.
« Tout doit être mis en œ,uvre pour garantir une rémunération égale. Les écarts salariaux entre hommes et femmes pour un travail de valeur égale ne peuvent se justifier. L'activité professionnelle constitue un fondement important dans nos sociétés. Les inégalités sont injustes et ne sauraient être acceptées plus longtemps », a déclaré M. Jagland.
En 2009, le pourcentage moyen de femmes ministres en Europe était de 28,6 % et celui des femmes siégeant dans les parlements nationaux de 21,7 %, un léger progrès par rapport aux 19,9 % de femmes ministres en 2005, sans toutefois de changement concernant la représentation dans les parlements nationaux. Ces chiffres restent toutefois loin du seuil minimum de 40 % recommandé par le Conseil de l'Europe. « Compte tenu de l'importance de la vie politique dans la définition des priorités et de l'orientation de nos sociétés, nous devons entendre la voix et l'opinion des femmes. Les femmes doivent être aussi présentes que les hommes en politique », a souligné le Secrétaire Général.
M. Jagland a en outre demandé aux gouvernements d'apporter un soutien sans faille à la future convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. Ce sera le premier traité juridiquement contraignant établissant le principe selon lequel la violence à l'égard des femmes et la violence domestique sont des violations des droits humains et ne doivent pas être considérées comme relevant de la sphère privée. La convention, qui devrait bientôt être ouverte à la signature, offre aux gouvernements une gamme d'outils pour lutter contre la violence en combinant des mesures de prévention, de protection, de répression et de politiques intégrées.
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