Les femmes humoristes occupent désormais une bonne place à la radio et à la télévision. De Sophia Aram, la nouvelle venue à Anne Roumanoff ou Florence Foresti, installées depuis plusieurs années, elles féminisent le métier de chansonnier. Un hommage à leur grande aînée, Jacqueline Maillan dont La Potiche, adapté au cinéma par François Ozon, vient de rappeler le talent comique.

Les femmes humoristes occupent désormais une bonne place à la radio et à la télévision. Même si la parité avec leurs homologues masculins est loin d'être respectée, elles ont su répondre à l'envie de dérision et de moquerie qu'ont les Français. Une des dernières arrivée est Sophia Aram sur France Inter. Cette Française, fille d'immigrés marocains affronte aussi avec humour la question du rapport entre les trois religions (chrétienne, musulmane et juive) dans son spectacle Crise de foi au théâtre Trévise, à Paris.
Sa chronique sur France Inter se trouve presque en concurrence horaire avec celle d'Anne Roumanoff sur Europe. En à peine vingt ans, cette petite brunette est pavenue à imposer son style et elle fait salle comble à chacun de ses spectacles. Née à Paris, il y a 44 ans, Anne Roumanoff est plutôt une bonne élève et elle parvient à intégrer Sciences Po. Elle y croise entre autres Laurence Parisot, présidente du Medef, le journaliste David Pujadas et le responsable UMP Jean-François Copé. Sa carrière d'humoriste débute en 1987 dans l'émission de France 3 La Classe animée par Fabrice. Commence aussi à naître son projet de one woman show. Mais c'est sans doute Laurent Ruquier, qui en l'appelant en 1991, à participer à son émission Rien à cirer sur France Inter, lui fait gagner en notoriété.
C'est aussi dans l'émission de Laurent Ruquier que Florence Foresti est désopilante lorsqu'elle interprète ses personnages de la lycéenne révolutionnaire, de la châtelaine zoophile et déjantée, de l'écervelée ou de la jeune femme de banlieue, etc.
Avec Stephane Bern et Michel Drucker notamment, Laurent Ruquier a tenu le rôle de 'parrain' de ces jeunes femmes qui manient l'humour au féminin alors que longtemps la gente féminine a été une des cibles favorites des humoristes... masculins. Avec plus ou moins de bon goût.
Talent comique

Dans les années 70, la bande du Splendid avait dejà permis à plusieurs comédiennes de se faire remarquer. Ainsi Josiane Balasko, Anémone ou Dominique Lavanant ont pu, aux côtés de Thierry Lhermite et Michel Blanc entre autres, faire éclater leur talent comique. Parmi ces pionnières, on compte aussi Muriel Robin et Sylvie Joly.
One woman show, théâtre, cinéma: ces comédiennes se sont essayées à plusieurs sortes de spectacles et y réussissent souvent bien. Même si leur formation ne les y destinait pas particulièrment. De ce point de vue le parcours de Michèle Laroque est assez inattendu. Fille de musicienne, cette Niçoise fait assez classiquement des études de sciences économiques et d'anglais. C'est à la suite d'un très grave accident de voiture qui la cloue deux ans au lit après plusieurs opérations qu'elle décide de devenir comédienne. En 1988, elle débute à la télévision dans La Classe.
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