Exposition Marie Bonaparte - Musée Avelines

Portrait d'une femme engagée, jusqu'au 12 décembre 2010

Le Musée des Avelines de Saint-Cloud accueille jusqu'au 12 décembre 2010, la toute première exposition consacrée à Marie Bonaparte (1882-1962). Née à Saint-Cloud, l'arrière-petite-fille de Napoléon Bonaparte, amie et patiente de Freud, était psychanalyste. Par son mariage, Marie Bonaparte était également princesse de Grèce et de Danemark. Tableaux, photographies, archives et objets personnels retracent la vie passionnante de cette princesse engagée. Portrait en 4 dates-clés.

Portrait de Marie Bonaparte par Marguerite Pines de Merbitz, 1907.

1925 : Suite à sa lecture de L'introduction à la psychanalyse, Marie Bonaparte adresse une lettre à L'Autrichien Sigmund Freud (1856-1939). Dans ce courrier, elle lui demande s'il accepte d'être son psychanalyste. Le médecin viennois, d'abord réticent, donne finalement son accord. Cette rencontre marque le début d'une longue collaboration professionnelle, doublée d'une relation amicale.

Marie Bonaparte filmant Sigmund Freud, 1930.

1938 : Grâce à sa fortune, Marie Bonaparte, princesse de Grèce et du Danemark, vient en aide à Freud et à sa famille. Ainsi, les Freud parviennent à quitter l'Autriche antisémite et à gagner Londres.

1949 : Marie Bonaparte publie l'ouvrage psychanalytique De la sexualité de la femme. Première femme française psychanalyste, la princesse a consacré une bonne partie de ses recherches aux causes de la frigidité chez la femme.

1960 : Marie Bonaparte rend visite à l'Américain Caryl Chessman (1921-1960), accusé de vols et de viols. Le prisonnier, célèbre pour ses livres écrits en prison, est condamné à mort alors qu'il n'a pas tué. Sa présence dans le couloir de la mort interpelle l'opinion internationale. L'action de la princesse n'empêche pas l'exécution de Chessman, cinq jours après leur rencontre.

Par Frédérique Alfassa-Larsonneur