Monet : Rétrospective au Grand Palais

Le Grand Palais organise une grande rétrospective Monet, du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011.
Cette exposition, qui sera un des évènements majeurs de la rentrée 2010 à Paris, veut renouveler l'approche de celui qui incarne l'impressionnisme. Elle retrace la
carrière de Monet, des débuts des années 1860 jusqu'aux ultimes tableaux liés au cycle des
Nymphéas du musée de l'Orangerie.




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Avec son tableau Impression soleil levant (1872), Claude Monet (1840-1926) a donné son nom à l'impressionnisme.

Pendant plus de soixante ans, Claude Monet a peint sans relâche, élaborant une oeuvre qui
incarne l'expression la plus pure de l'impressionnisme, pour constituer au début du XXe siècle
un des fondements de l'art moderne. C'est l'ensemble de ce parcours riche et fécond que
l'exposition des Galeries nationales réinterroge. Cette exposition monographique est la plus
importante manifestation dédiée à l'artiste depuis près de trente ans, lorsque s'était tenue
aux Galeries nationales en 1980 une rétrospective en forme d'hommage. Depuis, les recherches
sur l'artiste se sont multipliées et ont mis en lumière des aspects moins connus de son oeuvre. Orchestrée selon des grands axes thématiques et chronologiques, l'exposition retrace la
carrière de Monet, des débuts des années 1860 jusqu'aux ultimes tableaux liés au cycle des
Nymphéas du musée de l'Orangerie.

Le jeune artiste choisit des sujets assez traditionnels, forêt et plage. Dans la Normandie de
son enfance où Boudin puis Jongkind l'avaient initié à la peinture de plein air, il exécute des
marines mais aussi des « effets de neige ». Puis à Paris et en banlieue, avec un accent
particulier porté sur Argenteuil, dans les années 1870, ses paysages lumineux et colorés des
bords de Seine reflètent le plein épanouissement de l'impressionnisme.
Dans les années 1880, des sites du Nord ou de l'Ouest de la France et de nombreux séjours en
Normandie mais aussi sur la côte méditerranéenne, Belle-Ile (1886) ou la Creuse (1889), lui
offrent des motifs très divers. Ainsi, à la faveur de chacune de ses campagnes, Monet construit
son regard sur la nature. Ses études de lumière et d'atmosphère prennent une place de plus en
plus importante dans l'affirmation de sa personnalité artistique.


Si Monet est incontestablement un peintre de paysage, il aborde à de multiples reprises les
tableaux de figure et les natures mortes. Avec Le déjeuner sur l'herbe ou Femmes au jardin,
Monet ajoute le défi du plein air. Ces tableaux ne quittent presque jamais le musée d'Orsay qui
les conserve. Pour la première fois, ils seront réunis avec des scènes d'intérieur et de plein
air de la même période prêtés par des collections étrangères, formant un ensemble unique.

Par la suite, figures et portraits sont traités sur un mode plus suggestif et décoratif. Les
personnages se fondent dans un univers d'efflorescences et de vibrations colorées, une
« enveloppe », qui leur confère une certaine irréalité. Cette même évolution marque les natures
mortes. Célébrations puissantes d'un monde plein de vitalité, les tableaux de nature morte servent à partir de la fin des années 1890 une vision plus méditative où les objets perdent
leur matérialité au profit de jeux de couleurs et de lumière.
En 1890, alors âgé de 50 ans, Monet crée son jardin dans sa propriété de Giverny et s'inspire
des paysages alentours, limitant désormais ses campagnes de peinture en France et à l'étranger.
Il travaille de manière systématique à des tableaux d'après un même motif, conçus comme des
ensembles manifestant l'évolution du motif selon les changements d'éclairage au fil des heures
et des saisons.

Si les notions de constance, de répétition accompagnent la carrière de Monet et apparaissent
avec force, l'exposition permet d'étudier d'une façon nouvelle comment la réflexion de
l'artiste a opéré selon d'autres orientations : faisant appel à la mémoire, au rêve, à la
nostalgie, le peintre a recours à diverses reprises au processus du retour en arrière.
Le cycle des Grandes Décorations de Nymphéas consacre Monet décorateur. Il marque
l'aboutissement de recherches entamées plus tôt dans la carrière de l'artiste. Il exécute aussi
des décors pour des amateurs, tel le collectionneur Ernest Hoschedé ou son marchand Paul
Durand-Ruel
. A partir des années 1890, à l'heure où la qualité décorative de la peinture
apparaît comme une promesse de renouveau, Monet invente une voie personnelle, conciliant un
attachement profond à la nature et la suggestion d'un univers poétique autonome. Ainsi, avec
Monet, « le rêve devient la réalité », selon la belle formule de l'écrivain et ami du peintre,
Octave Mirbeau.

A travers près de deux cents oeuvres, cette rétrospective veut susciter la surprise, la
réflexion et la délectation du visiteur grâce à des oeuvres célèbres et des tableaux méconnus,
mais aussi grâce à des rapprochements inhabituels et des regroupements d'oeuvres inédits.
L'exposition veut également renouveler l'approche d'un grand artiste avec lequel s'accomplit le
passage du XIXe au XXe siècle.

- Commissariat :
Guy Cogeval, Président des musées d'Orsay et de l'Orangerie
Sylvie Patin, Conservateur général au musée d'Orsay
Sylvie Patry, Conservateur au musée d'Orsay
Anne Roquebert, Conservateur en chef au musée d'Orsay
Richard Thomson, Watson Gordon Professor of Fine Art, université d'Edimbourg

- Scénographie: Hubert Le Gall



Une rétrospective

Par Richard Thomson - extrait du catalogue de l'exposition

Claude Monet fut un grand artiste, dont la longue carrière de peintre —, étirée sur plus
de soixante ans, du début des années 1860 à sa mort en 1926 —, a transformé
fondamentalement la pratique et la compréhension de la peinture de paysage. Durant tout
ce temps, il a affronté la difficulté de représenter la nature au gré de ses variations
et lui a apporté des solutions successives, depuis la transcription fidèle jusqu'à
l'écriture gestuelle, de la série d'images à la décoration murale enveloppante. Monet n'a
jamais perdu de vue la vérité de la sensation, cette réaction immédiate au motif observé,
ni les artifices de la création d'une surface peinte. Parmi ses contemporains, il peut se
comparer à Edgar Degas dans sa longue quête constamment novatrice et, parmi les peintres
de paysage, à Joseph Mallord William Turner dans son inlassable détermination à accorder
la nature à sa vision en perpétuelle évolution.

Cette stature éminente reçoit l'hommage des musées et collectionneurs du monde entier qui
s'honorent de posséder ses oeuvres, des visiteurs qui ont érigé sa maison et son jardin de
Giverny en lieu de pèlerinage artistique depuis une trentaine d'années, et du public qui
partout reconnaît en lui non seulement un grand peintre, mais aussi un de ses préférés.
Alors, comment peut-on s'y prendre pour présenter Monet au Grand Palais en 2010 ?


Plusieurs fils conducteurs constituent la trame de l'exposition, qui se déploie autour de
l'année 1890. À cette date, Monet a cinquante ans. Il achète la maison de Giverny où il
habite depuis 1883 et où il restera jusqu'à sa mort en 1926. Après 1890, il commence à
réduire sensiblement ses voyages à la recherche de sites nouveaux, qui occupaient une
place prépondérante jusque-là. En 1890, il en a fini avec les controverses. Il s'impose
de plus en plus, dans la presse nationale et internationale, comme un des principaux
peintres de paysage en France, même si l'État ne lui a encore acheté aucun tableau. Ses
oeuvres se vendent bien, non seulement en France mais aussi à des collectionneurs
américains toujours plus nombreux. Dès 1890, le prix de ses toiles atteint au moins 2 500
francs, lui assurant ainsi une certaine aisance. Les marchands parisiens se disputent le
privilège de lui organiser des expositions : Boussod et Valadon en 1888 et 1889, Georges
Petit
en 1889 et la galerie Durand-Ruel en 1891, où il expose quinze Meules. C'est la
première série de Monet : des toiles aux motifs analogues et effets divers, harmonisées
entre elles à l'atelier et exposées ensemble. Elle inaugure une pratique que l'artiste
maintiendra, pour l'essentiel, jusqu'à sa mort. L'exposition offre donc une vue
d'ensemble de la peinture de Monet, articulée autour de l'année charnière de 1890. Les
premières salles mènent vers cette date, tandis que les autres la prennent pour point de
départ, sans exclure pour autant quelques retours en arrière afin de mettre en évidence
certaines continuités dans la durée. Les différents fils conducteurs servent à poser des
questions sur l'artiste et son oeuvre, au lieu de présenter l'oeuvre de Monet comme un
itinéraire tracé d'avance.


« Devant la nature »


La première moitié de l'exposition se concentre sur les peintures antérieures à 1890.
Sous le titre « Devant la nature », elle rassemble des paysages de diverses régions
françaises. Le parcours suit grosso modo l'ordre chronologique. Les groupes de toiles
apparentées mettent en lumière les sites qui ont particulièrement retenu l'attention de
Monet, pendant des périodes plus ou moins longues : la forêt de Fontainebleau vers 1863-
1865 , la côte normande du milieu des années 1860 au milieu des années 1870 , Paris et
ses faubourgs de la fin des années 1860 à la fin des années 1870 , Vétheuil puis Giverny,
à la rencontre du Vexin et de la vallée de la Seine, à partir de 1878 , à nouveau la côte
normande, où il effectue de fréquents séjours au début des années 1880 , la Méditerranée
où il va chercher une autre luminosité en 1884 et 1888 , et enfin les décors plus
sauvages de Belle-Île-en-Mer et de la vallée de la Creuse en 1886 et 1889 respectivement.
Le choix d'oeuvres et l'accrochage de l'exposition reflètent le large éventail de
réactions de Monet devant les différents sites, révélant à la fois sa prédilection pour
la diversité et l'application attentive avec laquelle il aborde la variété des paysages.



Monet n'a pas essayé de cartographier la France dans ses tableaux, même si un compte
rendu de l'exposition « Monet-Rodin » chez Georges Petit en 1889 évoque une sorte
d'enquête aux quatre coins du pays. La fin du XIXe siècle fut, on le sait, marquée par
l'essor du tourisme naissant, grâce aux nouvelles lignes de chemin de fer. Il se trouve
que Monet suit justement l'expansion du réseau ferré. Il explore d'abord le littoral de
la Manche, puis descend vers le Midi. Dans les vingt-cinq premières années de sa
carrière, il travaille dans des régions déjà fréquentées par les peintres : les côtes de
la Manche et de la Méditerranée, la forêt de Fontainebleau, les faubourgs immédiats de
Paris et le centre de la capitale. Mais il s'aventure de plus en plus hors des circuits
habituels. En 1886, quand il ressent l'envie de travailler en Bretagne, il se rend en
fait à Belle-Île-en-Mer, une destination rarement représentée en peinture, alors que
d'autres étaient plus évidentes (comme la baie de Saint-Briac où Auguste Renoir séjourne
cette année-là). Monet est très différent des peintres dont le nom reste associé à une
région donnée, tels que Pierre-Emmanuel Damoye pour le Bassin parisien ou Edmond Yon pour
les bords de Marne. Il s'écarte des chemins battus, par comparaison avec son vieil ami
Eugène Boudin, par exemple, qui choisit des sites portuaires aussi consacrés que Bordeaux
ou Villefranche-sur-Mer si jamais il quitte sa Normandie natale. Dans quel sens évoluent
les peintures de paysage de Monet avant 1890 ? Ses objectifs changent au cours des vingt-cinq
ans que couvre la première partie de l'exposition. Dans les années 1860, Monet peint
de grandes toiles destinées au Salon, à côté des oeuvres où il poursuit des recherches
plus personnelles. À la fin des années 1860 et durant les années 1870, il manifeste un
intérêt grandissant pour les environnements modernes : les ports, les faubourgs et la
capitale. Au fil des années 1880, Monet se détourne du moderne pour s'occuper toujours
plus assidûment des variations subtiles de la nature. La première partie s'attache donc à
montrer que Monet, tout en évitant les étiquettes nationale ou régionale, met à profit la
diversité des paysages français pour nourrir en lui une conception mouvante de la
peinture de paysage et des manières de l'appréhender.


Natures mortes et figures


À mi-parcours, deux parties de l'exposition, petites mais denses, tranchent sur le reste
en se concentrant, l'une, sur la nature morte et l'autre, sur la figure. Depuis le début
de sa carrière jusqu'au milieu des années 1880, Monet peint régulièrement des natures
mortes. Ses motivations peuvent être diverses : le mauvais temps dehors, le désir de
vendre vite et le besoin de s'exercer. Le choix présenté à l'exposition couvre cette
période de vingt ans.


Monet peint aussi des figures au cours des vingt-cinq premières années de sa carrière, de
manière épisodique, puis leur nombre chute juste après 1890. La partie consacrée à la
figure se divise en deux : d'un côté les portraits et compositions à personnages des
années 1860, depuis les morceaux de Salon jusqu'aux modestes scènes de la vie domestique,
de l'autre les images de sa première épouse, Camille Doncieux. Ces tableaux des années
1870 présentent une jeune femme quelque peu idéalisée, discrète et paisible. L'ensemble
s'ouvre par le portrait serein exécuté à Londres peu après leur mariage en 1870, pour
s'achever par la représentation de Camille sur son lit de mort en 1879.


La répétition

La seconde moitié de l'exposition est construite autour de trois fils conducteurs, qui
ont tous leur point de départ avant la charnière de 1890 et s'intensifient après, afin de
souligner les continuités qui sont une composante fondamentale de l'art de Monet.



Le premier fil conducteur est la répétition . Dès 1864, Monet s'essaie à peindre des
toiles par paires, en représentant un même motif sous des éclairages différents. Puis il
abandonne cette méthode, pour y revenir de temps à autre au début des années 1870, et la
reprendre en la développant au cours des années 1880. Pourquoi cette pratique s'amplifie-t-
elle de la sorte ? D'abord, Monet se sent stimulé par les effets de lumière fugaces et
par les légers changements de point de vue. Peu à peu, ce mode de travail à l'affût des
variations l'oblige à passer très vite d'une toile à l'autre pour y transcrire des effets
successifs.

C'est ainsi qu'il en arrive finalement au principe de la série comme ensemble
de peintures harmonisées entre elles. Le thème de la répétition relie le début des années
1870 aux années 1890 —, avec des paires peintes durant les décennies précédentes indiquées
dans l'exposition par des panneaux coloriés —, et s'attarde sur les grandes séries de
cette période, jusqu'aux deux points d'orgue des ponts japonais peints dans le jardin de
Giverny à la fin des années 1890 et des vues de Londres commencées en 1899.


L'intériorité



Le deuxième fil conducteur concerne ce que l'on pourrait appeler l'intériorité , illustrée
par un choix d'oeuvres de maturité qui laissent entrevoir le versant plus méditatif de
Monet, passé la cinquantaine. Les portraits et compositions à personnages de la fin des
années 1880 y côtoient les effets de brume ou de brouillard évoquant la rêverie ou les
choses à demi vues. Les toiles peintes à Venise en 1908 ressemblent à des paysages
imaginaires, où la ville déserte sortie de l'eau revêt des couleurs fabuleuses. Un autre
aspect de l'intériorité de Monet est mis en évidence par ses retours sur des motifs
peints dix ou trente ans auparavant.
Ces peintures traduisent à certains égards le
réflexe d'un artiste plus mûr qui revient sur un motif analogue, voire identique, avec
des méthodes nouvelles. Ne peut-on y voir aussi autre chose, par exemple l'aveu de la
nostalgie ou de quelque émotion ? Le thème de l'intériorité invite le spectateur à
considérer plus largement la personnalité de Monet, surtout après la cinquantaine. Par delà
l'observation aiguë de la lumière ambiante, l'atmosphère et la couleur dans ses
tableaux pouvaient tout autant suggérer des émotions.


La décoration



Le troisième et dernier fil conducteur a trait à la décoration . Monet fait connaître son
intérêt pour la valeur décorative de la peinture à la deuxième exposition
impressionniste, en 1876, en présentant sous le titre de Panneau décoratif une grande
scène de déjeuner au jardin peinte en 1873. D'où viennent ses idées sur la décoration et
comment se concrétisent-elles ? Assez étonnamment, elles ne se fondent pas toujours sur
la peinture de paysage. Lors de ses incursions dans le domaine décoratif au cours des
années 1870 et 1880, la figure joue un rôle important. Il en va de même pour les motifs
de nature morte, sur la table du déjeuner dans le tableau de 1873 ou sur les panneaux de
porte peints pour la salle à manger des Durand-Ruel en 1883-1885.

Sa conception du
décoratif ne se limite pas au répertoire de sujets. Elle suppose aussi des choix purement
picturaux. Monet essaie différents formats de toiles, étirés en longueur, carrés ou même
à contours façonnés, et des compositions symétriques. Le thème de la décoration trouve
son aboutissement suprême, comme il se doit, dans la représentation obsessionnelle du
bassin aux nymphéas. Mais ce motif, qui le hante pendant plus d'un quart de siècle, revêt
des formes multiples, depuis les tondi jusqu'aux tableaux de vastes dimensions. Les
nymphéas et la longue attirance de Monet pour la peinture décorative atteignent leur
apothéose dans le cycle de décorations murales abrité à l'Orangerie, qui constitue un
environnement total et sert extra-muros de coda à l'exposition.



En proposant plusieurs fils conducteurs, notre exposition s'éloigne de la stricte
chronologie. Mais la trajectoire de Monet est bien connue et plusieurs rétrospectives
importantes l'ont déjà retracée. D'autres axes de réflexion ont pu être adoptés ces
dernières années pour examiner l'art de Monet.
Les principales expositions récentes se sont concentrées sur ses oeuvres tardives. En
2004-2005, l'exposition « Turner, Whistler, Monet », présentée à Toronto, Paris et
Londres, replaçait Monet aux côtés de son prédécesseur immédiat et d'un contemporain de
tout premier plan. En 2010, c'est l'influence de Monet sur la peinture abstraite du XXe
siècle qui était explorée à Madrid. Les fils conducteurs retenus pour cette rétrospective
excluent certaines oeuvres, déjà examinées ailleurs. On n'y trouvera pas, par exemple, les
tableaux peints à l'étranger : ni les beaux paysages exécutés en Hollande en 1871, ni les
toiles rapportées du séjour de 1895 en Norvège, qui ont fait l'objet de deux expositions
thématiques et ne sont pas essentiels pour la compréhension de la carrière de Monet dans
son ensemble. La question du fini et du non-fini n'est pas vraiment traitée non plus,
même si les tableaux exposés présentent des degrés d'achèvement très variables. Quant aux
pastels et dessins, ils étaient regroupés récemment dans un panorama exhaustif à Londres
et à Williamstown. La présente rétrospective comprend en revanche une salle
supplémentaire dédiée aux variations de Roy Lichtenstein sur les vues de la cathédrale de
Rouen de Monet. Ces oeuvres de 1965 introduisent un autre axe de réflexion : la capacité
des grandes oeuvres à susciter des réactions du public et des artistes ultérieurs. Car
cette rétrospective de 2010 souhaite évidemment renouveler et stimuler notre regard sur
l'un des peintres les plus célèbres au monde.


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Cette exposition est organisée par
la Réunion des musées nationaux
et le musée d'Orsay, Paris.

Elle est placée sous le haut patronage
de Monsieur Nicolas Sarkozy, Président
de la République française.


>>Lire également :
- Claude Monet: biographie
- DVD : Claude Monet à Giverny, la maison d'Alice
- RMN : Monet numérique / www.monet2010.com
- Monet et l'Abstraction
- Claude Monet et floraisons de Giverny
- Claude Monet - Exposition Paris 2010
- Rétrospective Blanche Hoschedé-Monet
- Claude Monet - Michel de Decker
- Dans l'intimité de Monet

- Claude Monet
(1840 —, 1926)
- 22 septembre 2010 —, 24 janvier 2011
- Galeries nationales,
Grand Palais entrée Champs-Elysées
- www.monet2010.com
- ouverture :
tous les jours de 10h à 22h,
le mardi jusqu'à 14h, le jeudi jusqu'à
20h. tous les jours de 9h à 23h pendant
les vacances scolaires. fermé le 25
décembre.
- prix d'entrée :
12 €, TR 8 € (13-25 ans, demandeur
d'emploi, famille nombreuse). Gratuité
pour les moins de 13 ans, bénéficiaires du
RSA et du minimum vieillesse.
billet jumelé Monet/Orangerie : TU 18€
renseignements, achat des billets,
téléchargement des audioguides (3€) sur
www.monet2010.com
- accès : métro Champs-Élysées-Clemenceau



Par Nicole Salez

Portrait de admin

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