L'Arc de Triomphe de Paris, entame une campagne de restauration qui devrait s'étendre jusqu'à mi-juin 2010.
Age : 204 ans, nombre de visiteurs :1,5 million chaque année, emplacement: l'un des endroits les plus pollués de Paris...voilà de quoi mériter une petite restauration. Trônant en haut des Champs-Élysées, du haut de ses 55 mètres, l'Arc de triomphe de l'Étoile, commencé sous Napoléon Ier, en 1806, achevé sous Louis-Philippe, en 1836, symbole de Paris et du patrimoine français, entreprend une cure de jeunesse.
D'un coût de 800 000 euros, financée par le groupe Dassault et encadrée par Etienne Poncelet, architecte en chef des Monuments historiques, l'opération de restauration prévoit le nettoyage des parements extérieurs des quatre groupes sculptés. Les bâches masquant les échafaudages devraient reproduire, à l'identique, chacune des sculptures monumentales qui ornent les piédestaux: Le Départ des Volontaires, dit « La Marseillaise », de François Rude, Le Triomphe de Napoléon de 1810, de Jean-Pierre Cortot, La République de 1814 et La Paix de 1815, d'Antoine Etex. Le monument restera ouvert au public pendant les travaux qui devraient s'étendre jusqu'à mi-juin. En 2004 déjà, la voûte de l'édifice avait été restaurée via un mécénat, juste avant la terrasse en 2005.
Un peu d'histoire...
Afin d'honorer la vaillance de la Grande Armée qui venait de remporter la bataille d'Austerlitz (1805), Napoléon Ier décréta, en 1806, l'érection d'un arc sur le terre-plein de l'Etoile. Le projet avait été confié à Jean-Arnaud Raymond et Jean-François Chalgrin. Pour cet édifice, l'architecte Jean-François Chalgrin a revisité l'antique. Il s'est inspiré de l'arc romain de Titus
*L'arc de Titus a été érigé en 70 à Rome par l'empereur Domitien, en l'honneur de Titus pour célébrer la conquête de Jérusalem.
à arche unique, mais s'en est émancipé par des dimensions exceptionnelles et l'abandon des colonnes. La pose de la première eut lieu le 15 août 1806, jour anniversaire de l'Empereur. L'Arc de triomphe a été inauguré en 1836 par le roi des Français, Louis-Philippe, qui le dédia aux armées de la Révolution et de l'Empire.
C'est en 1835 que l'architecte Blouet, chargé d'achever la
construction de l'Arc, obtint d'Adolphe Thiers,
ministre de l'Intérieur, l'autorisation d'inscrire sur les
murs du monument les grands noms de la Révolution
et de l'Empire. Il décida de faire figurer les noms des
batailles sur les faces internes de la grande arche et
sur les boucliers de l'attique, en concordance avec
les points cardinaux, tandis que ceux des généraux
(notamment Dumouriez, Marceau, Cambronne et
Daumesnil) orneront les quatre faces internes de la
petite arche, répartis selon les zones géographiques
où ces officiers ont combattu.
*Les noms gravés sur les murs sont ceux des batailles
décisives et des officiers des guerres menées par les
armées françaises révolutionnaires et impériales au
tournant du XIXe siècle. 660 patronymes et 128 noms
de batailles sont inscrits sur les parois. Les noms soulignés
signalent les officiers morts au champ d'honneur.
Le Soldat inconnu a été inhumé sur le terre-plein en 1921.
Victor Hugo, «À l'Arc deTriomphe»
Dis aux siècles le nom de ce chef magnanime.
Qu'on lise sur ton front que nul laurier sublime
A des glaives français ne peut se dérober.
Lève-toi jusqu'aux cieux, portique de victoire
Que le géant de notre gloire
Puisse passer sans se courber.
[dans Odes et Ballades, 1822]
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