Combien de passages et de galeries à Paris? Et depuis quand ? Comment protéger et faire vivre ces bijoux urbains et patrimoniaux ? A l'occasion de son 10e anniversaire, l'association Passages & Galeries organise une exposition de photos de Robert Doisneau sur les Passages.
L'objectif est toujours d'obtenir le classement de ces passages au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Exposition Doisneau du 12 décembre au 15 janvier 2010. Monnaie, à Paris.
L'Histoire des Passages
L'idée de construire des Galeries couvertes bordées de boutiques est ancienne. Les Galeries de bois du Palais Royal crées en 1786 sont considérées comme le prototype des passages. Ce phénomène a pris, à Paris, un essor particulier dans le deuxième quart du XIXème siècle et des villes de province ont suivi cette tendance.
Le passage protège le passant puisqu'il est couvert mais cependant lumineux grâce ses verrières. C'est un lieu de rencontre et d'achats qui connaîtra une désaffection sous le second empire avec la création des grands magasins.
Les Passages de Paris ont toujours été et sont encore sources d'inspiration pour les étrangers et de nombreuses galeries commerciales internationales reprennent les mêmes techniques architecturales. On assiste à une renaissance des Passages qui ont inspiré de nombreux artistes photographes comme Robert Doisneau, ou écrivains comme André Breton, Walter Benjamin.
L'exposition de photos de Robert Doisneau
A l'initiative de l'Association Passages & Galeries, une exposition d'une trentaine de photos de Robert Doisneau est organisée par la Monnaie de Paris. Elle montre « le monde poétique des passages parisiens ».
« Vous avez fait les passages couverts en décembre ? Il y a une lumière différente de celles de la ville, un son complètement différent. On entend le bruit des pas sur la mosaïque. Il y a des gens qui semblent un peu différents aussi, différents de ceux qui vivent à la lumière brutale. »
expliquait Doisneau en 1974.
Après une formation de graveur lithographe à l'école Estienne, Robert Doisneau se tourne en 1932 vers la photographie et vend son premier reportage au quotidien l'Excelsior. De 1934 à 1939, il est engagé comme photographe industriel des usines Renault à Billancourt.
Devenu photographe indépendant en 1946, il rencontre Blaise Cendrars avec lequel il publie Banlieue de Paris, puis rejoint l'agence photographique Rapho créé en 1933 par Charles Rado. Avec les grands Willy Ronis et Edouard Boubat, qu'il a côtoyés au Groupe des XV, il est alors le représentant majeur de « cette école française de l'après-guerre qui a su concilier avec talent les valeurs humanistes et les enjeux esthétiques du réalisme poétique ».
De 1976 à 1980, Robert Doisneau a particulièrement photographié les passages couverts de Paris son « miroir aux alouettes, sa piègerie de braconnier » (Jacques Prévert). Passage Verdeau, passage du Caire, passage Choiseul, passage Jouffroy, passage des Panoramas, galerie Vivienne, galerie Véro-Dodat.
Durant quatre ans, il a arpenté ces lieux de « lumière de l'insolite » (Aragon), lieux de flâneries et de commerces, architectures de fer et de verre écloses en nombre dans le deuxième quart du XIX° siècle. En 1981, Doisneau publia ses photographies dans « Passages et galeries du XIX° siècle. Le piéton de Paris » sur des textes de Bernard Delvaille.
-11, quai Conti 75006 Paris
-01 40 46 56 66
-Métro 7 Pont Neuf, Bus 24 , Bus 27 , Bus 58 , Bus 70
-Lundi à vendredi de 11h à 17h30. samedi et dimanche de 12h à 17h30.
-Entrée libre
-L'exposition est présentée jusqu'au 15 janvier 2010.
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