Toulouse en deux jours

De la place du Capitole à la fondation Bemberg en passant par sa légendaire violette, la capitale de Midi-Pyrénées peut être l'occasion d'une agréable et dépaysante échappée pour les ponts de mai et juin.


Le Canal du Midi


Même si sa chanson est dans toutes les oreilles, Toulouse n'avait pas besoin de Claude Nougaro pour attirer et séduire le visiteur. Par son histoire et son architecture, la capitale de Midi-Pyrénées est un lieu idéal pour une courte escapade. Au printemps ou à l'automne de préférence, car l'été y est très chaud.

Le Capitole


Les monuments

Le Capitole : toute visite de Toulouse passe par ce lieu en plein centre ville. Aujourd'hui hôtel de ville et théâtre national, il est le poumon administratif des 430 000 Toulousains. Sa très classique façade ponctuée de pierres, de briques roses et de colonnes de marbre rose est en partie à l'origine du nom de « ville rose » donnée à cette cité. Elle s'ouvre sur une belle place encadrée de bâtiments eux-mêmes en crépi rose sur laquelle toutes les animations de la ville ont lieu : manifestations musicales, marchés, revendications sociales.

Basilique Saint Sernin


La basilique Saint-Sernin: construite au XIème siècle en hommage à Saturnin, l'évêque martyrisé, elle est la plus grande église romane d'Occident. Passage obligé des jacquets allant à Compostelle, elle est encore aujourd'hui vénérée pour ses reliques de différents saints dont Saturnin.
La cathédrale Saint-Etienne se compose de plusieurs édifices construits, au cours de siècles. Aucune des constructions n'a été terminée et le mélange des styles du XIII au XVII èmes siècles est un peu déroutant. Mais la rosace, les nombreuses chapelles, la tombe de Pierre Paul Riquet, père du canal du midi et les orgues sont admirables.

Les Jacobins


L'ensemble conventuel des Jacobins est un magnifique exemple d'art gothique en Languedoc. Cet ancien couvent de cette congrégation de frères prêcheurs a été bâti fin XIII et début XIV ème. La perspective est tout à fait remarquable et fait encore plus regretter la détérioration subie par le lieu (installation des armées de Napoléon qui ont endommagé irréversiblement les fresques murales) et l'absence de culte dans l'édifice qui paraît bien vide.
Ne manquez pas sur le côté le petit cloître et le réfectoire qui accueille des expositions temporaires.

L'hôtel de Bernuy est le magnifique hôtel Renaissance d'un riche négociant espagnol. Juif chassé par l'Inquisition, il prospère dans le commerce du pastel et se fait construire une demeure Renaissance par Privat, l'architecte de la ville au XVI ème siècle. Belle porte sculptée à l'entrée, la plus haute tour octogonale de la ville cachant un escalier intérieur. Transformé en lycée Pierre de Fermat, il est fermé au grand public.

L'hôtel d'Assézat, édifié par Nicolas Bachelier au XVI ème siècle, remarquable par son bon état de conservation ainsi que par la richesse de ses collections ( tableaux, mobilier du XVIIIème, peintures impressionnistes, bronzes ) du banquier Georges Bemberg).

Le musée des Augustins est installé dans un ancien couvent de style gothique méridional ( XIV et XV ème siècle ). A l'intérieur du cloître, un charmant jardin de plantes médicinales, dans la salle capitulaire et l'ancien réfectoire, de belles sculptures romanes, dont une belle mort de Saint Jean-Baptiste , à l'étage des peintures de plus ou moins bonne facture hormis la présence de toiles de Corot, Courbet, Champaigne, Delacroix, Oudry.

A voir aussi: le musée d'art contemporain aux Abattoirs, le musée d'histoire naturelle, la cité de l'espace, peuvent éveiller votre intérêt.

Pastel, violette et rugby

Le pastel fut l'or de la ville. Cette plante dont on extrayait une teinte bleue a fait la fortune de bien des habitants, surtout de 1463 à 1560. Au XVI ème siècle pour colorer les draps et tissus, on en exportait entre 30 et 40 000 tonnes à destination de Londres, Anvers, Hambourg et Bilbao. Progressivement, le pastel fut concurrencé par l'indigo puis les produits chimiques. Il renaît aujourd'hui de manière artisanale. Le magasin principal du pastel est La Fleurée de Pastel dans le bel hôtel Delfau, au 20 rue de la Bourse.

La violette est la fleur emblématique de la ville, ramenée par des soldats à l'issue des guerres napoléoniennes. Horticulteurs, parfumeurs, pâtissiers ont puisé leur inspiration dans la violette. Mais son odeur est passée de mode et une maladie a failli entraîner sa disparition. Sauvée par la culture in vitro, la violette renaît grâce aux chercheurs.

Le rugby fait partie des entrailles de la ville : importé d'Angleterre dans les années 1890-1907, il aurait été pratiqué ici pour la première fois en France. Le stade toulousain est né de la fusion de deux clubs d'étudiants, qui jouaient l'un en rouge, l'autre en noir.

Un peu d'histoire

Plaque tournante du commerce des vins sous les Romains, Toulouse se convertit plus tard au christianisme et au IIIème siècle, elle est le théâtre du martyre de son évêque, Saturnin devenu Sernin plus tard, qui fut attaché par les pieds aux sabots d'un taureau lâché dans les rues.

Le comté de Toulouse est fondé au IX ème siècle par Raimond Ier et très tôt la cité se dote d'un collège des consuls ou Capitouls qui la gère. Au XIIIè siècle, Bientôt la couronne de France inquiète de cette montée en puissance des Capitouls lance la croisade des Albigeois qui entraîne pour les comtes de Toulouse la perte de leurs possessions. Aux luttes civiles s'ajoutent des guerres religieuses avec l'influence grandissante dans le pays des Cathares. Les Dominicains sont envoyés pour combattre cette hérésie et font revenir le comté de Toulouse dans le giron du domaine royal en 1271.

Quai de Tounis


Au XV ème siècle, le commerce du pastel enrichit des négociants qui vont se faire construire de beaux hôtels particuliers (de Bernuy, d'Assézat, de Clary, du vieux raisin).

Au XIX ème siècle et avec l'arrivée du chemin de fer en 1856, la ville s'engage dans un développement industriel actif. Après la première guerre mondiale, elle se tourne vers le secteur aéronautique. En 2001, la ville est endeuillée par le drame d'AZF ( 30 morts) laissant la place à la construction, sur les friches industrielles de l'usine, du Canceropôle, un site dédié à la recherche contre le cancer.

Renseignements pratiques

Pour se loger : 1 ) L'hôtel du Grand Balcon, mythique hôtel totalement refait qui a accueilli dans les années 20 tout le gratin de l'aviation naissante avec Mermoz qui s'y reposait après ses tangos endiablés, Saint Exupéry qui s'endormait dans la baignoire de la chambre 32. ( tél : 05 34 25 44 09 )
2 ) Les chambres d'hôtes ( Clos du cèdre et les loges de Saint Sernin )

Pour se restaurer : le Met, un étoilé qui propose à un prix fort éloigné de ceux de la capitale ( 58 € ) une succession de 6 plats superbes dont une tatin de tomates glace à l'olive, un foie gras gelée passion café, un St Pierre, un baron d'agneau à la marjolaine, ect... Tél : 05 61 34 63 11 ), Le Rond de Serviette pour sa cave voûtée et son foie gras à volonté, Tél : 05 61 21 80 70, le Genty Magre pour sa cuisine bistrotière traditionnelle ( Tél : 05 61 21 38 60 ), la table d'hôte Chez Navarre pour son bas prix et sa convivialité ( Tél : 05 62 26 43 06 ).

www.toulouse-tourisme.com
Tel: 05 61 11 02 22

Par Marie Laure de Vienne
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