Du 10 avril au 6 juillet
Du 10 avril au 6 juillet, le musée du Louvre retrace l'histoire des retables du XIIe au XIVe siècle.
Le musée du Louvre propose pour la première fois de retourner aux origines du retable et d'en suivre les premiers développements, à travers des exemplaires remarquables issus des collections du Louvre, mais également d'autres musées et d'églises. Avec quelques incursions européennes, sont surtout présentés des retables français, reflets de l'importance probable de la France dans la genèse de cet art.
L'exposition parcourt les XIIe, XIIIe et XIVe siècles, durant lesquels les
retables se déploient dans des matériaux, formes et couleurs variés, répondant aux préoccupations des commanditaires et des artistes.
Au début du XVe siècle, s'achève l'histoire de ces premiers retables, dont les images contribuaient à mettre en scène le drame sacré qui se déroulait sur l'autel.
Les retables, comme le reste du mobilier liturgique des églises médiévales, ont subi les vicissitudes du temps. Situés au-dessus de l'autel, à portée de main, ils ont souvent fait l'objet de vandalisme et de vol depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours. En outre, les changements liturgiques et les bouleversements ecclésiastiques les ont concernés au premier chef. Aussi ces oeuvres, éléments essentiels de la piété médiévale qui faisaient l'objet d'investissements esthétiques et artistiques considérables, sont-elles aujourd'hui relativement méconnues.
Malgré les pertes substantielles, un grand nombre d'oeuvres françaises sont préservées pour les XIIe et XIIIe siècles, à un moment où cette catégorie d'objets est encore largement embryonnaire. Ainsi, la présence au Louvre de trois retables de l'ensemble exceptionnel de la basilique de Saint-Denis a été le moteur initial de cette exposition.
La question des retables médiévaux a été le plus souvent abordée sous l'angle des retables de l'extrême fin du Moyen Âge et du début du XVIe siècle. Mais cet engouement a conduit à une association fréquente entre le retable et l'une de ses catégories tardives, le retable à volets, et avec le domaine de la peinture.
Pourtant, à l'aube de la Renaissance, les retables étaient encore largement dus à des sculpteurs. Les oeuvres montrées appartiennent
donc au premier chef à la sculpture, sous toutes ses formes et dans
tous les matériaux (pierre, marbre, albâtre, bois), comme c'était le
cas pour la majorité des premiers retables dans l'Occident médiéval. L'orfèvrerie certainement plus importante par le passé, notamment pour les retables des églises majeures, sera représentée par quelques exemples remarquables, la plupart ayant été pillés, fondus ou vandalisés.
D'autres types d'oeuvres seront également exposées pour évoquer d'un côté l'autel dont procèdent les retables et de l'autre les objets de dévotion qui s'en sont au contraire inspirés.
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