Au festival de flamenco, une histoire de trajectoires et de destins croisés
Dans ce festival flamenco, on peut lire le programme du vendredi comme une histoire de trajectoires et de destins croisés. Catalina Jimenez, la Française aux racines gitanes, chante la douleur de l'exil. Dolores Agujetas chante la douleur du peuple gitan et Rocío Bazán chante passionnément. Catalina et Dolores chantent par tradition familiale. Elles ont baigné dans cette culture. Catalina a un répertoire varié, elle affectionne les chants de ida y vuelta.
*littéralement aller retour , ce sont des chants rapportés d'Amérique latine
Dolores Agujetas est la fille du grand cantaor
*chanteur
gitan Agujetas. Elle chante d'une voix rauque, intériorisée, avec simplicité et profondeur les chants qui font l'essentiel du cante grande
*chant profond
, telle la siguiriya
*type de chant
ou la soleá
*idem
. Mais elle excelle aussi dans ce chant festif qui raconte les joies et les peines de la vie quotidienne, la buleria
*idem
. Rocío, originaire de Malaga, quant à elle, veut être chanteuse depuis sa petite enfance. Et c'est l'afición qui la pousse à chanter. Elle excelle dans les chants de sa terre, la malagueña
*idem
et les verdiales
*idem
, que l'on a trop rarement l'occasion d'entendre. Elles ont en commun une afición inébranlable, la générosité et le plaisir de partager. Une belle ouverture pour ce festival ambitieux.
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